Fragrant délit en campagne avec les moyens de l’Etat à Malanville
LE BENINOIS LIBERE - - 11 mars
Yayi pris la main dans le sac
Si les
conseillers politiques du chef de l’Etat ne sont pas tous mors alors, il ne
respecte plus les remarques d’aucun d’entre-eux. Et pour cause, comment peut-il
poser des actes correspondant point par point à une campagne électorale des
semaines avant les campagnes proprement dite sans oublier, le fait le plus
écœurant, qu’il utilise des moyens à lui conférées au titre de président de la République et de non
leader de la Fcbe ?
Boni Yayi après Banikoara, Kandi, Karimama était hier à Malanville plus
précisément à la gare routière de la localité. Alors que tout le monde
s’attendait à ce qu’il parle du Changement, du développement, de paix ou de
l’émergence, Boni Yayi n’avait dans la bouche que pour trois mots qui se
résument comme suit : Ne votez pas Issa Salifou. Dans un développement on
ne peut plus électoraliste le leader de la Fcbe ou le président de la République demandait
aux populations de Malanville de ne plus courir le risque d’apporter leur
suffrage à l’actuel député Issa Salifou qui, selon lui, s’attaque actuellement
à son fauteuil à Cotonou. Allusion on ne peut plus claire que c’est mieux pour
la localité de voter pour un maire pour avec qui il pourrait dialoguer en face
à face que de voter pour un quelconque membre de la famille politique du député
en question. Pour Boni Yayi qui a utilisé pour la circonstance des hélicoptères
de l’Etat béninois, le seul refrain qui vaille pour sa sortie est de
sensibiliser tout le septentrion autour de la cause Fcbe et Malanville en a été
une preuve irréfutable de ce que certaines âmes sensible à la chose
démocratique ont appelé dérives du chef exécutif. En l’absence donc d’une
opposition farouchement remontée contre ces genres pratiques, le leader du
changement a devant lui comme un boulevard sans balise pour faire ce qu’il veut
où et quand il le veut. C’est aussi cela la démocratie taillée dans le pur
style Yayi.
Aboubakar
PHARAON