"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Emmanuel C. Tossa de la section Bopa répond à Mathurin Nago

18 septembre 2007 - La Presse Du Jour-La hache de guerre semble désormais brandie entre les militants de la section Upd-Gamesu de Bopa et le nouveau « président du parti » élu au congrès de Grand-Popo le 18 août dernier. Après ce qu’il faut considérer comme une « guerre de tranchée », c’est par actions de communication que chaque partie tente de se justifier tout en restant campée sur sa position. Le président de la section Upd-Gamesu de Bopa a tenu à réagir face à l’interview accordée par l’honorable Mathurin Nago à un quotidien, le 10 septembre dernier. Tout simplement parce qu’il a été « cité à deux reprises en sa qualité de président de la section Upd-Gamesu dans des termes désobligeants qui portent gravement atteinte à son honorabilité et à sa dignité ». Une lettre ouverte adressée au « président de l’Upd-Gamesu », M. Mathurin Nago.

TOSSA Cocou Emmanuel Bopa, le 14 septembre 2007 Président Section UPD-GAMEXU Quartier GBEDJI BP 51 BOPA

LETTRE OUVERTE A Monsieur NAGO Mathurin, « Président de l’UPD-GAMESU » Cotonou

Monsieur « le Président »,

Dans la parution du quotidien « Le Matinal » N°2682 du Lundi 10 septembre 2007, vous avez accordé une interview à un certain Louis-Marie ABALOUFEY.

En lisant attentivement cette interview qui a occupé la page 10 du journal, j’ai pu constater avec une profonde consternation que le « Président de l’UPD-GAMESU » toujours contesté à la base n’est pas dans la dynamique de paix, ou de réconciliation comme le souhaitent si ardemment certains cadres de Bopa. Une fois encore, vous vous êtes illustré dans des amalgames en parlant de la crise qui secoue depuis plusieurs mois notre parti. Je constate tout simplement qu’après votre récente sortie médiatique de piètre facture où vous n’avez réussi à convaincre personne, vous avez voulu dans un défoulement intellectuel vous racheter auprès de l’opinion à travers les colonnes du journal « Le Matinal », mais une fois encore, vous êtes passé à côté de la plaque. Je ne vous aurais pas interpellé à travers cette lettre ouverte, si dans vos propos et au mépris des devoirs de réserve liés à vos charges actuelles, vous ne m’avez pas cité à deux (02) reprises en ma qualité de Président de la section UPD-GAMESU dans des termes désobligeants qui portent gravement atteinte à mon honorabilité et à ma dignité.

Cela dit, l’âge que j’ai et l’éducation que j’ai reçue ne m’autorisent pas de vous répondre dans les mêmes termes, mais j’essaierai d’apporter ma part de vérité en exploitant les incohérences et les contres-vérités contenues dans cette interview dont l’unique but inavoué est de démontrer à vos collègues membres du Bureau de l’Assemblée Nationale vis-à-vis de qui vous éprouvez sans doute un complexe d’infériorité, que vous êtes désormais au même diapason depuis que vous vous êtes affublé le 18 août 2007 du titre de « Président de ’UPD-GAMESU ». Après le fiasco lamentable essuyé lors de votre fameuse conférence de presse inédite où vous vous êtes occupé des vétilles en éludant les questions essentielles, vous auriez dû vous taire par respect à « vos militants » mécontents de votre minable prestation.

Vous avez osé affirmer sans en apporter la moindre preuve qu’on m’aurait rédigé une lettre que je vous ai adressée et que j’ai choisi de me mettre en rébellion ou de me cacher à Cotonou malgré tout ce qui a été recommandé par le bureau. C’est là une injure à ma personne. D’ailleurs, de quel bureau s’agit-il ? En ma qualité de Président de la section UPD-GAMESU, j’assume entièrement la responsabilité de ce qui est écrit dès lors que ces écrits portent ma signature.

Je voudrais simplement souligner à votre attention, sans oublier votre groupe, qu’il ne s’agit nullement de remplir une salle avec quelques invités transformés sur place de façon hâtive en congressistes pour conférer un caractère légitime à un congrès au cours duquel certains membres du Bureau absents ont été pourtant élus sans avoir même laissé de procuration. Il n’est pas superflu de le rappeler, un congrès se tient avec des délégués dûment mandatés par leurs bases respectives.

En tant que Président de section (et non de session), jusqu’à preuve du contraire, je n’ai désigné personne à ce congrès dont les dessous sont suspects. Les nombreux délégués de structure du Parti ? C’est là une question de fond qu’on ne peut occulter. Si vous ne maîtrisez pas les règles élémentaires de gestion d’un parti politique, il va falloir les apprendre avant de prétendre d’être dirigeant.

Il ne peut d’ailleurs en être autrement lorsqu’on sait que jusqu’à présent, vous n’avez fait au sein du Parti qu’une pâle figuration et que, le 19 février 2003, lorsque nos adversaires politiques à l’issue des élections communales de 2002-2003 ont voulu frauduleusement installer un Maire à Bopa, vous aviez choisi carrément de vous cacher à Cotonou, abandonnant ainsi seuls sur le terrain les vrais militants déterminés face aux troupes fortement armées déployées par l’ex-Préfet du Mono, Monsieur HOUESSOU.

A vrai dire, personne ne vous en veut. C’est vous-même qui vous compliquez l’existence. Vous auriez dû faire preuve d’un minimum d’honnêteté et de loyauté vis-à-vis de votre Grand frère Jean-Claude HOUNKPONOU que vous avez du plaisir à traîner à tout bout de champ dans la boue, que vous auriez toute la population de Bopa soudée derrière vous. Mais vous avez préférer les magouilles et les coups bas. Aujourd’hui, nul ne peut nier l’évidence. La réalité crève l’œil. Monsieur NAGO « Le Président de l’UPD-GAMESU » est un général sans troupe. Mais comme on le dit souvent, l’erreur est humaine et c’est persévérer qui est diabolique. Malheureusement, vous persistez dans vos erreurs qui pourront vous être fatales politiquement si vous ne vous ressaisissez pas vite.

Veuillez agréer, Monsieur « Le Président » l’expression de mes sentiments fraternels.

TOSSA Cocou Emmanuel