"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Remise gracieuse aux personnes mises en débet dans les audits:

Maxime Houédjissin dénonce l’arrêté du ministre Koupaki

 [14 août 2007]-in Matinal-Le président du Parti républicain, Maxime Houédjissin a donné hier lundi 13 août 2007 au siège de son parti à Akpakpa, une conférence de presse sur l’actualité nationale. Au nombre des sujets évoqués, il y a entre autre l’arrêté du ministre des Finances qui accorde une grâce aux personnes mises en déchet dans les audits et la réhabilitation de la ville d’Abomey. ...

Le Parti républicain qui se réclame de la mouvance n’est pas d’accord avec le ministre des Finances d’alors, Pascal Irénée Koupaki qui a pris le 1er juin 2007, l’arrêté 2007 n°210/Mdef/Dc/Sgm de remise gracieuse à l’intention de 37 personnes mises en cause dans les audits et mises en débet. Son président Maxime Houedjissin entouré de quelques membres du bureau exécutif l’a fait savoir, hier au cours d’une conférence de presse. A l’en croire, si ces personnes mises en cause doivent bénéficier d’une grâce, ce n’est pas au ministre Koupaki de le décider. « Ce n’est pas normal et ce n’est pas bon pour la moralisation de la vie publique. Ce n’est pas comme cela que les choses devraient se passer », a-t-il estimé. Selon Maxime Houédjissin, si des gens ont été maladroitement cités parmi les personnes mises en débet, le ministre des Finances ne devrait pas décider dans son bureau ; il organise au contraire une conférence de presse pour informer largement l’opinion publique des corrections apportées. « Dans certains cas, c’est la Cour des comptes ou le tribunal qui décide. Et c’est après que la grâce peut intervenir », a-t-il indiqué. Appréciant la détermination et l’engagement du chef de l’Etat, Yayi Boni, à lutter contre la corruption, Maxime Houédjissin laisse entendre que la décision de M. Koupaki n’est pas de nature à encourager. « Ce faisant, elle peut émousser l’ardeur et la détermination du chef de l’Etat dans sa lutte contre la moralisation de la vie publique », a ajouté M. Houédjissin. C’est pourquoi, il invite Yayi Boni à faire très attention pour ne pas échouer dans sa mission. La réhabilitation de la ville historique d’Abomey a également préoccupé le conférencier. Après avoir remercié le chef de l’Etat pour sa diligence afin que la fête du 1er août ait bien à Abomey, le président du Parti républicain a proposé à Yayi Boni que les 500 millions prévus dans le budget remanié pour les études soient transférés à la construction de l’université et du marché Houndjro. « Il y a des travaux qui ne demandent plus d’études comme l’université où le terrain et les plans existent déjà », a-t-il dit. Ce faisant, la rentrée académique 2007-2008 pourra avoir lieu dans cette université d’Abomey en attendant que le budget dégage des ressources pour d’autres projets. Il a aussi suggéré la création à Abomey d’une école supérieure militaire africaine des jeunes filles en souvenir du rôle prépondérant joué par les amazones dans la lutte contre l’invasion du royaume de Danxomè. M. Houédjissin a, pour finir, dénoncé le train de vie de l’Etat. Il n’en veut pour preuve que le budget remanié de l’Etat où 300 milliards sont consacrés au fonctionnement de l’Etat. « Le Parti républicain trouve cela excessif et nous pensons que le chef de l’Etat doit y veiller s’il veut vraiment lutter contre la corruption », a-t-il conclu.

Edgar Gnimavo



14/08/2007
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