Gouvernement du Docteur-Président :
Il est des choses qui se trament et se font à l’ère du changement et qui sont radicalement en contradiction totale par rapport à la vision que prône et développe le chef de l’Etat. Plus précisément, il y a que des cadres peu intègres ou corrompus, voire incompétents conseillent au gouvernement la prise de décisions irresponsables, avec le plus souvent des conséquences assez dangereuses.
Un cas en cours actuellement est
celui des villas présidentielles en construction à la plage de Cotonou,
précisément à la zone sise derrière la clôture de l’aéroport
international de Cadjèhoun. Un tour par là permet de se rendre compte
de ce que les travaux avancent à grands pas. Ceci suppose que des
milliards y sont déjà engloutis, en termes de dépenses d’acquisition du
matériel de construction. Et c’est là justement que se pose le
problème. Car, il est fort possible qu’on finisse par arrêter les
travaux, ou qu’on détruise les bâtiments après construction, ou encore
que ces villas ne soient jamais habitées. Parce que en réalité, le site
où est construite cette série d’infrastructures de haut standing n’est
pas habitable, c’est d’ailleurs une zone dangereuse. La belle preuve,
c’est là ou tout juste à côté qu’est tombée la carlingue de l’avion qui
fait un crash à l’aéroport de Cotonou en décembre 2003. Il est fort
probable qu’un autre avion qui rate son décollage comme ce fut le cas
en 2003 s’écrase sur les nouvelles villas en construction.
Il est évident que le chef de l’Etat, Boni Yayi n’a pas eu une parfaite
information sur la sécurité du site. Sinon, il n’aurait jamais autorisé
le démarrage puis maintenant la poursuite desdites constructions. Ceci
rappelle le cas encore frais dans les mémoires de la zone du champ de
tirs à Akpakpa qui a été concédé à un groupe malaisien pour la
construction d’hôtels de luxe devant accueillir des rencontres
internationales. C’est vrai que dans ce cas là, il n’y a pas le risque
lié à la proximité par rapport à l’aéroport. Mais, il se fait que la
zone avait déjà été concédée à une autre entreprise Btp de droit
béninois qui devait y ériger des Hlm. Boni Yayi risque donc de
commencer à gérer un réel problème de crédibilité par rapport à ses
initiatives et actions s’il ne prend pas de plus en plus la peine de
s’assurer de la fiabilité technique des dossiers de cette envergure qui
lui sont soumis.
Brice HOUSSOU
18 Septembre 2007
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