"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Gros plan sur les equipes de la can 2008

 

groupe A

 

Les Black Stars du Ghana

Quadruple champions (1963, 1965, 1978 et1982) les Black stars du Ghana font partie des super favoris de cette 26ème édition de la coupe d’Afrique des nations de football. Ils évolueront dans le groupe A aux côtés des Aigles de l’Atlas (Maroc), le Syli National de la Guinée et les Brave Warriors (Namibie).

Avec (4) titres, (7) finales et (8) demi-finales, le Ghana reste le deuxième pays africain à avoir engrangé assez de titres derrière l’Egypte qui en a gagné 5. Pour sa troisième organisation de la Can après celles de 1963, 1978 et 2000, le Ghana qui a participé pour une première fois à la coupe du monde (Allemagne) en 2008 dispose d’une équipe très en forme pour accueillir cette Can. Après avoir passé le premier tour en Allemagne, les « Brésiliens » de l’Afrique, compte tenu de leur système de jeu, ont courbé l’échine (3-0) devant la vraie équipe des Auriverdes du Brésil conduite de mains de maître par Kaka. Avec ce même effectif amputé de Stephen Ampiah forfait, l’équipe des Black stars coachée par Claude Leroy sera face dans le groupe A a des équipes habituées de la Can. Si la Namibie semble être la plus jeune équipe à cause de sa deuxième participation à la Can, le Maroc et la Guinée sont quand même de gros morceaux et la bataille pour le second tour s’annonce rude. Il est à rappeler que le Ghana et la Guinée se sont rencontrés pour la première fois en phase finale lors de la Can 1970 au Soudan. La confrontation entre les deux équipes s’était soldée par un match nul de un but partout. En 1980 au Nigeria, le Ghana a difficilement battu la Guinée par 1-0, mais cela ne lui a pas permis de passer au second tour. Donc, le groupe n’est pas un groupe « facile » dans la mesure où outre la Guinée, il y a également le Maroc, deuxième favori et la Namibie qui ne sont pas très connus du Ghana.

Les atouts des Black stars

Le Ghana a connu une progression formidable, surtout à partir des jeunes. Pour les compétitions africaines et mondiales des catégories inférieures (Cadets et juniors), le Ghana répond souvent présent. Ce qui fait que l’équipe senior connaît toujours une génération de joueurs qui ont eu la chance de faire les armes ensemble. De la génération des Attuqauyefio jusqu’à celle de Mickaël Essien et de Stephen Apiah en passant par celle de Abedi Pelé, le Ghana a toujours fait sensation lors des coupes d’Afrique des nations. Après le traditionnel 4-3-3, l’équipe a été remodelée depuis l’arrivée de Claude Leroy qui préfère le système typique brésilien de 3-5-2. Ce système permet aux milieux de terrain qui sont des avaleurs de surface par excellence de relancer la machine offensive après chaque récupération. C’est un système qui favorise plus les actions de contre attaque lorsqu’on sait que les deux attaquants ont pour rôle de fixer les défenseurs afin de donner libre cours aux milieux pour créer le surnombre. Ainsi, ils sont capables de mener le jeu grâce à des joueurs virulents tels que Essien, Mutari, Agogo et pourquoi pas Andre Ayew, le fils de Abedi Pelé. L’autre avantage du Ghana au cours de cette Can est le public. Un public qui ne lui fera pas trop de bien dans la mesure où, les poulains de Claude Leroy peuvent se retrouver sous pression, ce qu’il n’est pas trop aisé de surmonter. De plus, le Ghana dispose de joueurs qui pourront tenir puisqu’ils évoluent dans les plus grands clubs européens.

Les faiblesses

Avec les joueurs et vu le système de jeu mis en place par le coach Claude Leroy, il suffit à l’équipe adverse de fixer les milieux de terrain et de procéder aux marquages individuels pour fragiliser les Black stars. De ce fait, on étouffe le jeu et on les empêche de maîtriser le ballon au milieu de terrain. De là, avec une pression au niveau de leur défense, les jeux pourraient être faits. L’autre facteur qui défavorise les Black stars du Ghana, c’est le fait de leur marquer un but en premier. Lorsqu’ils encaissent un but, ils sont souvent démoralisés puisqu’ils sous estiment souvent leurs adversaires.

Les gloires des Black Stars

Avec ses 16 participations à la Can, le Ghana a connu plusieurs stars qui ont fait la gloire du football africain. Au nombre de ceux-ci, on peut citer Franklin Crentsil, Emmanuel Oblitey, Kwamé Adarkwa, Ofei Dodoo et autres Edward Acquah qui ont participé à la victoire de 1963 à Accra face au Soudan. En 1965 en Tunisie, le même effectif renforcé par Cecil Jones Attuquayefio, Koffi Paré, Frank Odoi et Kwamenti Mensah a encore enlevé le titre en battant la Tunisie à la finale. De 1978 à 1982, les Black stars ont été très célèbres sur le continent. Et l’équipe a retrouvé une autre grande génération de jeunes joueurs dans les années 90. En 1992, la formation de rêve conduite par l’Allemand Otto Pfister et composée entre autres de Frimpong Mensah, Edward Ansah, Anthony Baffoe, Nii Odaptey Lamptey, Anthony Yeboah et le célébrissime Abedi Pelé est passée à côté du titre à cause de l’expulsion de Abedi Pelé, meilleur joueur lors des demi-finales. Ensuite, l’équipe ghanéenne s’est hissée avec une autre génération de jeunes. Aujourd’hui, à la veille de cette 26ème Can que le Ghana organise, il possède une génération bien rodée après avoir joué ensemble une Can en 2006 et une coupe du monde au cours de la même année. En dehors de Stephen Apiah, forfait pour blessure, l’actuelle génération de gloire qui sera au cœur des débats dans le groupe A est celle composée de Mikaël Essien, Sulley Muntari, John Mensah, John Paintsil, Gyan Asamoah et autres Kingston Richard.

Les Lions de l’Atlas du Maroc

Deuxième favori de ce groupe A, le Maroc qui est à sa 13ème participation à la Can doit s’inspirer de son échec de 2004 devant la Tunisie pour redoubler d’ardeur afin de revenir sur la scène continentale après avoir gagné le titre depuis 1976. Avec son seul titre africain pour la Can, le Maroc fut la première nation africaine à se qualifier pour une coupe du monde. Sa première expérience remonte en 1970 au Mexique. Après s’être incliné devant la République fédérale d’Allemagne (ex Rfa) et le Pérou (2-1 ; 3-0), le Maroc a réussi à tenir en échec la Bulgarie. Sa deuxième participation à la coupe du monde 86 toujours au Mexique lui a permis de se qualifier pour les huitièmes de finale. Après deux matches nuls (0-0) face à la Pologne et à l’Angleterre, le Maroc a laminé le Portugal (3-1) avant de courber l’échine (1-0) devant la National Manshaft de Lothar Mathaüs en huitième de finale. Pays organisateur de la Can 88, le Maroc sous la houlette de l’entraîneur brésilien José Faria a pu accéder en finale. C’est la meilleure formation qu’a connue ce pays après celle qui avait pris part à la coupe du monde au Mexique en 1986. Le Maroc sera l’adversaire de taille du Ghana mais doit faire beaucoup attention avec les outsiders de ce groupe A en l’occurrence la Guinée et la Namibie.

Les forces des Lions de l’Atlas

Depuis plusieurs années, le football marocain symbolise d’ailleurs tout le Maghreb. Avec leur traditionnel 4-4-2, les marocains abordent toujours les rencontres avec beaucoup de vivacité. Ainsi, ils ne permettent pas à leurs adversaires de les observer. Avec un jeu très rapide, ils sont prêts à « tuer » un match dès le premier quart d’heure. C’est une équipe qui aime faire le jeu depuis la défense, histoire de faire monter l’adversaire dans leur moitié avant d’accélérer. Leur rapidité commence toujours à partir du milieu de terrain avec des relances sur les flancs afin de permettre aux attaquants de se positionner pour marquer. Les Lions de l’Atlas sont aussi des stratèges. Lorsqu’ils se sentent bloqués en milieu de terrain et qu’ils ne peuvent pas développer leur jeu, ils procèdent par de petites passes et là, le jeu se fait dans un mouchoir de poche. Ainsi, dès qu’ils arrivent à trouver le chemin des buts, ils verrouillent la défense en faisant le marquage à la hauteur.

Leurs faiblesses

Gagner le Maroc n’est pas chose aisée. Mais ce n’est pas compliqué non plus. Voilà une équipe dont les joueurs sont très actifs dans les marquages individuels. Ils n’aiment pas faire des relances depuis la défense. Donc, lorsque le marquage est strict au milieu de terrain, ils perdent le maximum de ballons. Ensuite, ils baissent de rythme avec un repli tactique en cas de fatigue. Ce qui veut dire qu’il ne faut pas aller à leur rythme puisqu’ils sont très rapides et efficaces dans les actions de contre attaque.

Les gloires des Lions de l’Atlas

Le Maroc fait partie des plus grandes nations de football du continent. Pour toutes ses participations à la Can, il dispose toujours de joueurs qui sont sélectionnés dans l’équipe type de la Can. On peut citer Mohamed Hazzaz (1976 et 1978), Ahmed Faras (1976), Chérif Fetoui (1976), Tidjani El Maatoui (1988), Aziz Bouderbala (1988), Mohamed Timoumi (1988). Lors de la coupe du monde américaine (Usa 94), le Maroc a repris avec une nouvelle génération de joueurs dont l’emblématique Mustapha Hadji. Il y a aussi Nouredine Naybet, Youssef Chippo et autres. Pour cette coupe d’Afrique des nations, le Maroc pourrait compter sur certains joueurs qui peuvent à tout moment faire la différence. Il s’agit de Youssef Moktari, Youssef Safri, Marouane Chamakh, Tatal El karkouri, Jawad Zairi et autres Youssef Hadji.

Ambroise ZINSOU, 4 janvier 2008



04/01/2008
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