HISTORIQUE DECLARATION de COTONOU
Yayi et le vent de l’oppositon |
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Écrit par Fraternité du 17/03/2008 | |
L’épisode
de la sortie musclée des leaders légendaires de la politique nationale
relève d’une éloquence rare et ni la propension à l’épate ni le secret
des coups d’éclat ne devraient pousser le pouvoir à prendre les excès
d’un vernis d’indifférence. Il
est de notoriété que Nicéphore Soglo, Adrien Houngbédji, Bruno Amoussou
et Idji Kolawolé ne peuvent s’unir pour ventiler l’inutile non plus
qu’ils ne peuvent de concert amplifier le vide et le néant. Le premier
est un ancien chef de l’Etat et les autres, ex présidents de
l’Assemblée nationale. Yayi ne prendra certainement pas le risque de
mettre sur la balance les poids lourds de la politique en se campant
dans la posture de l’hyper président. Le chef de l’Etat, garant de
l’unité nationale gagnera à soumettre à l’analyse de la raison, la
déclaration dénonciatrice des figures emblématiques du renouveau
démocratique. Visiblement les coutures de changement sont en train
d’être découpées par les ciseaux de la vieille classe politique et Yayi
ferait mieux de ne pas reprendre les mêmes erreurs dont les sciures
avaient endommagé le mandat de Soglo et provoquer sa chute en 1996.
L’heure n’est pas propice aux développements des aménités car, un bras
de fer aveugle consolidé par Boni Yayi, pourrait l’amener à s’écraser
sur les cailloux de la réalité du pouvoir. Le
régime du changement devant l’ampleur de ses ambitions est contraint de
quitter la démesure obsédante dont les effets le traînent sur une
mauvaise pente. Boni Yayi est appelé à plaider sa politique sans
mouvoir dans les éthers et l’exercice serait efficace si le chef de
l’Etat fait de la correction de ses erreurs sa nouvelle priorité de
gouvernance. En
chauffant la foule le mercredi 12 mars 2008, les quatre grands du monde
politique ont atteint leur objectif : attirer l’attention de la nation
sur les dérives du président élu il y a deux ans. Ainsi, la fin de
l’état de grâce est célébrée et Boni Yayi a l’obligation de faire
réellement vivre au peuple la rupture avec les exactions multiformes du
régime dantesque et corrompu du Général Kérékou. La saison du
changement serait nourrissante à la démocratie si elle ne se mue en une
époque de la chasse aux politiciens de la traditionnelle classe. Bien
d’hommes politiques jouent leur destin présidentiel en déclenchant la
guerre aux hommes politiques. Le cas Soglo envahit les mémoires. A
vrai dire, les maladresses politiques du pouvoir actuel cimentent
l’union des dinosaures. Quand Soglo, Houngbédji, Amoussou et Idji
communient, le locataire de
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