"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Implication des chefs d’Etat Africains dans le dossier GSM :

 Une porte de sortie pour Yayi

02 Août 2007-In la NOUVELLE TRIBUNE-Lors de l'entretien qu'il accordé à la presse, à l'occasion de la fête du 1er août, le Chef de l'Etat a révélé ses démarches auprès des Etats parrains des opérateurs Gsm, Mtn et Moov, pour pouvoir sortir d'affaire. Ce qui amène Boni Yayi, contrairement à beaucoup de Béninois, à nourrir beaucoup d’espoir pour le dénouement de la crise dans le secteur.

Dans ses déclarations sur la question des Gsm, hier au cours de son entretien avec la presse, le président de la République n’a pu empêcher de faire des déclarations qui confirment les bruits qui courent depuis un moment. Boni Yayi a fait part de ses échanges avec le chef de l'Etat sud-africain, Thabo Mbéki au sujet de Mtn. A propos de Moov, le président Yayi a annoncé l'envoi d'une mission à Abou Dhabi aux Emirats arabes unis. Ces annonces confirment les bruits qui courent depuis quelques jours selon lesquels des discussions sont en cours avec les autorités sud africaines concernant la présence de Mtn au Bénin. Aux dires du chef de l'Etat, il s'est révélé au gouvernement béninois que certains Etats ont décidé de prendre fait et cause pour les Opé­rateurs de leur nationalité. L'optimisme affiché par le président Yayi sur le dénouement de ce dossier laisse penser que l'alternative de la discussion parallèle avec des autorités politiques constitue une porte de sortie probable. L'Etat béninois espère par ce biais sortir de l'engrenage dans lequel il s'est empêtré dans ses négociations avec les opérateurs présents sur le terrain. Il résulte de ce constat que l'espoir du gouvernement repose sur les pressions que les dirigeants de ces pays feraient sur les responsables des sociétés Gsm afin qu'ils se plient à la décision de l'Autorité béninoise qui est 1a libération d’abord et avant tout du montant de la licence évalué à 30 milliards. Mais c’est à croire que concernant Mtn, l’entente est intervenue au sommet. On n’en veut pour preuve que les signes ostentatoires d’exposition de ses affiches, depuis quelques jours, alors qu'elles sont restées cachées jusque là. Dans ces conditions, les mêmes démarches peuvent être présumées pour l'autre opérateur arrivant.

Le cas de Global communication

On devine aisément que le processus de l'autorisation de cet opérateur Gsm serait fait sans la moindre complication, du moins pour l'instant. Cela, au regard des amitiés exceptionnelles du président béninois avec son homologue nigérian via le prédécesseur de celui-ci. Le problème ici, c'est le peu de crédibilité dont jouissent les hommes d'affaires nigérians auprès de l'opinion publique béninoise. Certains estiment déjà qu'en, cas de différends éventuels entre l'Etat béninois et Global network, le Nigérian n'hésiterait pas à faire chanter les autorités béninoises en leur brandissant des sanctions économiques.

Par ailleurs, la porte de sortie de crise vers laquelle tend le gouvernement n’occulte pas pour autant les erreurs que les autorités en charge de la gestion de ce dossier ont pu commettre. Si les opérateurs ont de leur côté péché sur un certain nombre de plans, le gouvernement en a commis autant qui ont contribué à faire enliser le dossier.
En effet le chef de l'Etat a reconnu au cours de son entretien que le gouvernement a fait l'option de laisser tomber d'abord les pénalités contre les entorses qui ont été commises contre les textes par les opérateurs, pour s'en tenir aux frais de licence. Et pourtant, les fautes étaient manifestes. En outre, la partie béninoise n'aurait pas pris la mesure de tous les risques socioéconomiques et juridiques qu'elle encourait, avant de s'engager dans cette aventure. Des aspects qui ont sans doute beaucoup joué dans le durcissement des positions des opérateurs épinglés qui trouvaient dans les failles du gouvernement des moyens de faire du dilatoire.

Au demeurant, le commun des Béninois est loin de tous ces détails. Ce qui le préoccupe le plus aujourd'hui c'est de savoir à quand le rétablissement des réseaux coupés ou alors le sort réservé à sa carte sim en cas d'installation de nouveaux opérateurs. Il revient aux autorités penser à satisfaire à ces préoccupations du Béninois moyen.


A. C. A.



02/08/2007
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