LE BENINOIS LIBERE - - 8 février
Il en
a ajouté à la confusion et prouve que le gouvernement cache la vérité
Le compte n’a été crédité à la Bceao que pour 17 mois
Et l’argent qui traînait dans des
banques primaires ?
Whenafa
LECOMTE
Le
jeudi dernier sur les antennes de la télévision Golfe Tv est intervenu Marcel
de Souza, cadre de la Bceao
qui tentait de donner des explications sur les différentes transactions qui ont
été effectuées au nom de l’Etat dans cette institution bancaire pour le compte
du trésor public. De cette explication qui se voulait claire, il ressort
beaucoup de zones d’ombres qui étaient d’ailleurs à la base de la polémique au
sujet de la gestion de certains fonds comme par exemple, celui de l’escorte
repris en compte, on le sait, par le gouvernement du changement pour le plus
grand bien du Bénin, notre pays. En effet, cette intervention même si
visiblement elle avait été suscitée pour donner une réplique policée à une
rumeur qui devenait de plus en plus têtue sur la gestion peu orthodoxe des
fonds publics par certaines institutions du changement, n’a pas convaincu. Même
pas un tout petit peu. Selon Marcel de Souza qui, rappelons est le frère aîné
de madame Boni Yayi, les fonds de l’escorte sont logés dans un compte créé en
mai 2006 à la Bceao,
précisément le 02 pour garder l’intégralité des fonds qui traînaient dans les
banques primaires commerciales. Une bonne chose de fait à mettre à l’actif du
gouvernement du changement mais qui veut simplement dire qu’à la création
étaient logés des fonds autres que ceux de l’escorte. Sur ce point on
conviendra que les différents comptes disséminés un peu partout dans les
banques primaires étaient crédités d’au moins quelque chose. Une fois mis
ensemble, cela devait représenter un bon paquet. Ensuite toujours aux dernières
nouvelles, les fonds de l’escorte n’y auraient été déposés qu’à partir du mois
de Juillet dans la dernière semaine.
Ce qui
revient à schématiser qu’il y a eu au moins deux (02) mois durant lesquels les
fonds de l’escorte ont atterri quelque part que dans les comptes de la Bceao et qu’il y avait de la
provision dans ce compte avant les fonds de l’escorte.
Les
zones d’ombres du conseil des ministres Si l’on s’en tient aux explications du
ministre de la communication s’agissant du même sujet, qui affirme haut et fort
que les 25 milliards sont le solde de l’opération d’escorte durant ces 19
derniers mois, des questions se posent.
Pourquoi
avoir annoncé les 25 milliards comme le produit financier de l’escorte alors
que des fonds précédemment issus de la fermeture des comptes dans les banques
primaires affichaient un solde supposé positif dans ce compte ?
L’autre
question qui laisse perplexe, c’est le nombre de mois effectivement pendant
lesquels les sommes ont été versées à la Bceao. 19 mois par le communiqué du conseil
extraordinaire des ministres, mais moins selon le banquier beau-frère du
président puisque selon lui, ce n’est qu’en juillet que les sous de l’escorte
ont commencé à être versés dans le compte qui aurait été en tout plus de 25
milliards. Vous noterez qu’entre le 24 juillet 2006 et le 31 Décembre 2007, il
y a moins de 19 mois. Exactement 17 en partant de début juillet. Une grosse
contradiction, qui renvoie à une seule question, qui dit la vérité dans cette
cacophonie de chiffres ? Le banquier central ou le gouvernement
client ?
Dès
lors, il paraît intéressant que le gouvernement du Changement nous dise le
solde exact qui était dans le compte de la Bceao où loge les fonds de l’escorte avant le
premier versement en juillet 2006 et nous réajuste son fameux montant de 25
milliards. Il s’agit ici d’une question d’honnêteté et de principe tel que
prôné par Boni Yayi et son gouvernement. Pour finir, les explications ont
attiré l’attention sur certains fonds logés à la Bceao dont on ne sait dans
quels comptes. Par exemple la bagatelle somme de 17 milliards de l’entreprise
nigériane Globacom, l’opérateur Gsm, fonds versés pour la redevance de la
licence Gsm.
Voilà
ainsi, les questions que l’intervention de Marcel de Souza suscite aujourd’hui
au sein de la population.