Kadhafi avait averti.
Il leur fallait des anarcho-gauchistes
lundi 23 juin 2008
Arimi CHOUBADE
Rédigé le 23 juin 2008
Satisfecit à tout le peuple béninois excepté les
énergumènes du campus d’Abomey-Calavi. Les lauriers commencent par tomber au
lendemain du sommet dédié à la magnificence du « guide » à Cotonou.
Gloire et honneur au docteur-président, à son gouvernement et à son généreux
bienfaiteur libyen. Haro et geôles pour ces ingrats d’étudiants coupables d’une
irrévérencieuse récréation pendant que l’illustre hôte de
Aucun cadeau donc pour cette jeunesse insoumise.
Leçon certainement bien reçue par la horde d’étudiants envoyés derrière les
barreaux dans la foulée des contestations en marge de
Autre ironie, la responsabilité de la charge
contre cette jeunesse décadente a été exclusivement confiée aux adolescents de
La rhétorique est sans concession. Il y a
longtemps qu’on a vu des gens se liguer en si haut lieu contre de pauvres hères
qui n’ont d’étudiants que leur carte du Centre national des œuvres
universitaires (Cenou). Tolérance zéro. Je vous épargne le vocabulaire digne de
l’époque où les révolutionnaires s’adonnaient à leur rituel favori : la
chasse aux « anarcho-gauchistes ». Les auditeurs de Capp Fm ont pu
admirer la sainte et légitime indignation du Conseiller technique à la
promotion du changement du Chef de l’Etat contre ces petits voyous ingrats
envers des donateurs désintéressés, au risque de provoquer des incidents
diplomatiques.
Le discours du chef de l’Etat qui serait prêt à
verser son sang pour cette jeunesse estudiantine ? Le sang que les
Béninois ont vu jusque là sur les petits écrans c’est celui de ces étudiants
régulièrement bastonner sans ménagement par les forces spéciales de police,
pour trouble à l’ordre public. Difficile de garder son latin vu la conception
de l’ordre public chez les émergents. Lorsque que des soudards font le pied de
nez à des préfets, menacent des forces de l’ordre, saccages des bâtiments
administratifs, agressent des élus locaux au nom de l’Etat-Fcbe, défient les
institution républicaines, l’ordre public veut que des gendarmes et des
policiers les encadrent et les protègent contre toute perturbation extérieure.
Le même ordre public qui recommande par contre que des étudiants soient battus
à sang à chaque fois qu’ils revendiquent des meilleures conditions de
transports et de restauration.
Kadhafi avait averti. Les pétrodinars, uniquement
pour les soumis. Malheur aux insoumis, étudiants béninois y compris !
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