Le Commonwealth Libyen.
12 juin 2008
Foutaise ! Cen Sad, C’est Zéro !
Cen Sad, c’est zéro ! On brainwash
les gens et on met en scène une messe politique au sommet. Enlevez le fric de
Il était une fois un petit pays désargenté où l’argent fait saliver
à mort de bas en haut de la société ; et son Chef tout aussi petit qui a choisi
l’argent comme emblème alors qu’il en est dépourvu. Notre Chef, obsédé des
grandeurs de pérennité, voit passer la caravane du bédouin aux senteurs
alléchantes de pétrodinars... L’argent n’a pas d’odeur, dit-on mais il peut
aider à faire du cinéma... Il peut aider à entretenir le mirage trébuchant de
l’émergence dans un désert de projets cohérents, jalonné d’oasis de folie.
Ayant promis monts et merveilles, notre chef doit se résoudre à faire des
miettes son assiette. Il lui faut bien marquer son temps, son règne, placé sous
le signe caurique de l’argent roi. Les règnes, voyez-vous, ce sont des choses
qui se marquent, seul moyen pour qu’on les remarque : Francophonie par-ci,
Cen-Sad par-là, pourvu que derrière quelqu’un ait intérêt à mettre la main à la
poche. En l’occurrence un dictateur pseudo-africaniste en mal de pub ne demande
pas mieux. Jeteur en diable de pétrodinars à ceux qui savent s’abaisser à les
ramasser, comme des chiens, langue bien pendante...à sa gloire ténébreuse.
Foutaise ! Il invente une institution-prétexte et le tour est joué ; le cirque
Cen-Sad peut démarrer. Et notre pays est heureux d’en dresser le chapiteau.
Tout un peuple enrôlé dans une kermesse dérisoire, feu follet devant le radieux
soleil du travail libérateur.
Tel est le triste destin d’un pays aux ressources régulièrement
pillées par ses propres fils en toute impunité, et qui pour se donner
l’illusion d’exister, de progresser, doit se prêter aux fantasmes de déité d’un
demi-dieu du pétrodinars-roi. Qu’une Communauté soi-disant Sahélo-Saharienne,
etc. se regroupe autour de ses buts, là n’est pas le problème. Mais le
parti-pris publicitaire qui consiste à scander la vie de pauvres gens par un
tel événement pour ensuite les laisser sur la paille est proprement scandaleux
de la part de ses vrais bénéficiaires.
Malheureusement, il y a une vie après Cen-Sad, et elle ne serait
pas saine si elle est sad...
Aminou Balogoun
Copyright, Blaise APLOGAN, 2007, © Bienvenu sur Babilown
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