"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Les partisans du pouvoir n’accordent plus leurs violons sur la qualité des hommes devant conduire les débats politiques au sein de la coalition Fcbe. Le week-end dernier, certains responsables du Parti national ensemble ont dénoncé l’amateurisme qui a caractérisé la sortie médiatique des membres de la Fcbe qui ont bien voulu riposter aux leaders politiques qui se sont alliés au palais des sports de Kouhounou pour critiquer la gestion du gouvernement.

Ces responsables politiques n’ont pas aimé la précipitation dont ont fait preuve ces membres de la Fcbe qui ont décidé le même jour de répondre à leurs adversaires. De tels comportements ressemblent, selon eux, à de l’improvisation. Cette réaction des politiciens bien avertis de la scène politique nationale montre bien le problème de leadership qui se pose au sein de cette mouvance présidentielle. Si on suit le sens de leur intervention, ils auraient aimé qu’une concertation préalable soit faite au sein du groupe avant de se livrer à toute déclaration publique. Des reproches que certains observateurs jugent utiles dans la mesure où toute prise de position engage tous les partis qui sont réunis dans cette coalition. De manière stratégique, ces responsables du Parti national ensemble entendent faire comprendre à leurs partenaires qu’il existe encore à la Fcbe des politiciens capables de mieux riposter de manière à mettre en place une offensive politique de long terme pour déstabiliser les adversaires du pouvoir. A travers cette sortie médiatique, on remarque également que la question de leadership est une réalité au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Depuis un certain temps, beaucoup de personnes estimaient que les actions de ce groupe manquent de coordination de telle sorte que n’importe quelle personnalité peut sortir et agir au nom de la Fcbe. S’il est vrai que le chef de l’Etat reste le numéro 1 de cette alliance politique, il est aussi important, expliquent des observateurs, qu’un vrai chef d’équipe soit désigné pour diriger le bureau de coordination. Ainsi, tous les autres alliés se reconnaîtront à travers les déclarations et les actes parce qu’ils auront eu le temps d’être consultés. Autrement, tous ceux qui ont envie de parler pour faire plaisir au chef mobiliseront les cameras et les micros, et les déclarations seront nombreuses prouvant ainsi qu’il y a un manque d’expertise dans cette coalition qui est censée défendre les actions du gouvernement.

Raoul GANDAHO