Menace sur la démocratie sous le régime du Changement :
LE BENINOIS LIBERE - - 15 février
Le gouvernement ruse à empêcher la tenue des élections
Il
faut désormais avoir le courage de le dire, le gouvernement de Boni Yayi ne
veut plus des élections communales et municipales. Les faits et gestes de ses
ministres le démontent aisément. En effet, on a pas besoin d’être un docteur en
politique ou encore moins un politologue pour comprendre qu’aujourd’hui
l’équipe de Yayi est en campagne contre la démocratie béninoise. Pour le
gouvernement, la Commission
électorale nationale autonome(Cena) ne doit être qu’un simple cabinet du palais
sous commande du Chef. Ainsi, après toutes les manœuvres de la mouvance
présidentielle au parlement pour prendre tous les représentants de
l’institution de la commission et de ses démembrements, le gouvernement parce
que n’ayant pas réussir à prendre le contrôle de l’institution ruse aujourd’hui
à l’asphyxier.
Vengeance
du mauvais perdant du gouvernement contre la Céna
Tout a
commencé au moment de l’installation du bureau. Alors que tout le monde
s’attendait à ce que ce vote se passe dans l’esprit démocratique, le parti au
pouvoir parce que n’ayant pas réussi à corrompre la majorité des membres a
simplement demandé aux siens de vider les lieux. Cette attitude anti
démocratique a ouvert le bal à ce qu’il convient désormais d’appeler les
recours inutiles. A cela, il faut ajouter les campagnes d’intimidation et les
menaces qui fusaient de partout. Visiblement, on ne voulait pas d’un bureau
comme celui de Pascal Todjinou qui n’a fait que commettre le péché de vouloir
gérer son caractère autonome. Toutes les tentatives pour réussir le topo étant,
vouées à l’échec, le gouvernement multiplie aujourd’hui les actions pour
empêcher la tenue à bonne date des élections.
Tentative
d’immixtion dans l’organisation du scrutin
Alors
que cela a été claire dans les textes que la Céna est une structure autonome, le gouvernement
du Changement toujours dans sa logique d’instrumentaliser la structure a décidé
de ce que le recrutement de son personnel sera et ceci pour une première fois
fait par le ministère de la fonction publique. Par ce fait qui constitue une
violation grave des textes, le gouvernement de Boni Yayi s’illustre dans sa
campagne contre les acquis démocratiques du pays. Mais grâce à la vigilance de
Pascal Todjinou et ses pairs, cette dérive n’a pu avoir lieu sous le ciel démocratique
béninois. Echoué sur tous les plans, le gouvernement ruse aujourd’hui à
empêcher la Cena
d’organiser le scrutin. Pour preuve, pour les deux scrutins notamment le
gouvernement de Boni Yayi propose seulement 7 milliards contre18 suivant le
budget de la Cena. A
en croire le bureau de la commission, la paire de ciseaux utilisée par le
ministre des Finances dans le cas espace est tellement baignant qu’on est en
droit de se demander si vraiment Boni Yayi et son équipe veulent des élections
qui s’annoncent. Alors que tout devient chère, le ministre des finances a tout
simplement réduit le coût de toutes les prévisions par rapport au budget des
législatives d’il y a seulement un an. Même le prix du bulletin de vote a chuté
de 150 à 60 francs. La rubrique isoloir a été simplement supprimée tournant
ainsi le cou à la réalité des élections au Bénin et partout dans le monde, le
régime de Boni Yayi affirme à la face du monde que le changement prôné depuis
bientôt deux ans n’est pas démocratiquee. Tout porte même à croire que Boni
Yayi et son gouvernement seront prêt à financer cette élection que la structure
qui doit l’organiser serait sous leurs ordres. Et c’est cela, autant confier
l’organisation au ministre de l’intérieur comme dans les régimes dictatoriaux. Car
n’eut été la présence d’esprit de l’honorable Epiphane Quenum, ce rapport de la
date du scrutin mettait déjà en difficulté toutes les mairies du pays tombant
dans un vide juridique, les élus locaux dans la prorogation de leur mandat
devenaient vraiment unitile pour leurs administrés. Vu le problème dans ce
sens, il devient alors clair que les manœuvres du gouvernement pour le blocage
de la tenue des prochaines élections montre à quel point le Changement devenu
un danger pour la démocratie