"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

ABSENCE D’UN DIRECTEUR GENERAL AUX IMPOTS

 L'erreur de Boni Yayi qui va faire mal

 E. L.

Plus de 8 mois après le départ du dernier Directeur Général des impôts la maison reste toujours sans réel patron. Bien évidemment le directeur par intérim fait de son mieux pour maintenir le cap, mais il est facile de comprendre dans quelle proportion peut se situer ce dévouement qui de toutes façons restera celui d'un Directeur général par intérim. Ainsi contrairement à toutes les autres régies du budget national, la direction générale des impôts est la seule à n'avoir pas de premier responsable confirmé à sa tête avec une mission autre que celle de maintenir à chaud un siège.

Une récente enquête de votre quotidien a permis de mettre en exergue que la majorité des employés, cadres supérieurs ou simples agents, espèrent avoir à leur à leur tête un directeur général confirmé. Cela éclaircirait le tableau clair sombre qui se présente dans cette importante structure. Aujourd'hui c'est peu dire que d'affirmer que la régie est devenue un véritable écheveau d'intrigues juste parce qu'aucun directeur général avec mission n'est désigné. Ce vide a ouvert la voie à toutes sortes de coups bas.

On raconte que les anciens de la maison proches de leur retraite et des retraités depuis des lustres font des pieds et des mains pour séduire Boni Yayi et le convaincrent de ce qu'ils peuvent faire l'affaire. Un autre camp convaincu de roublardise et de corruption choisit le terrain politique pour exprimer son intérêt pour le poste. A cela il faut ajouter la cohorte de courtisans politiques, soutien de premières ou de dernières heurs, qui eux aussi ne manquent pas de faire les yeux doux à Boni Yayi pour ce même strapontin. De fait le poste de directeur général ou de directrice générale a pris une valeur qui ne cesse de monter à mesure les jours se succèdent sans nomination. Ce qui est à craindre et qui commence à se faire jour est que l'enjeu perturbe les cadres dans leur mission qui est avant tout de pouvoir au budget national. D'ailleurs, le piétinement de cette année devra en partie, même si ce n'est pas la seule raison, son résultat en demi teinte en ce que les esprits ne sont pas stabilisés. Dans ce contexte on se demande ce qu'attend le président Boni Yayi pour choisir un nouveau DG et pour lui fixer des objectifs clairs et précis.

De toute façon nombreux sont les indices qui prouvent que le montant de 221milliards fixé à la DGID au titre de sa contribution au budget national pour l'année 2007 ne sera pas atteint. Ainsi pour la 3ème fois en 3 ans la direction générale des impôts ne pourra pas atteindre l'objectif qui lui a été assigné. Si en 2005 elle est parvenue à 93,90% de l'objectif et à 91,90% en 2006, cette année rien ne garantit un résultat proche de 80% d'un objectif curieusement en hausse de 22 milliards. Une contre performance qui ne se justifie pas que par la morosité économique mais aussi par la lenteur dans la prise de bonnes décisions. Il est peut être temps que Boni Yayi réagisse afin que les impôts retrouvent leurs splendeurs des années 2002, 2003,2004.    

 
Quotidien le Béninois Libéré N° 410 du mercredi 19 septembre 2007



20/09/2007
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