La Rb, le Psd, le Prd et le Madep ont rompu le silence
Ils l’ont promis et ils l’ont fait hier 12
mars 2008 au Palais des sports du Stade de l’Amitié de Kouhounou à Cotonou
devant des milliers de militants de leurs partis. Eux, ce sont la présidente de
la Renaissance
du Bénin (Rb), Rosine Soglo, le président du Parti social démocrate (Psd),
Bruno Amoussou, le président du Parti du renouveau démocratique (Prd), Me
Adrien Houngbédji et le président du Mouvement africain pour le développement
et le progrès (Madep), Antoine Kolawolé Idji. Ils ont appelé à la sauvegarde
les acquis de la conférence des forces vives de la Nation. L’honneur était
revenu au président du comité d’organisation de cette ’’grand-messe’’, Kint
Aguiar, secrétaire général du Madep, de planter le décor. " …C’est un jour
pas comme les autres…Voici l’instantanée qui survivra au temps parce que
réclamée depuis bien longtemps par vous… ", a t-il lancé à l’auditoire.
Pour lui, il s’agit d’une réunion publique d’informations politiques initiée
par le quartor que sont : Nicéphore Dieudonné Soglo, président d’honneur
de la Rb, Bruno
Amoussou, président du Psd, Me Adrien Houngbédji, président du Prd et Antoine
Kolawolé Idji, président du Madep.
Ce fut plutôt une déclaration commune
commencée par un discours introductif de Léhady Vinagnon Soglo, membre de la Rb. Ce fut un discours axé
sur la volonté de ces 4 partis politiques cités plus haut, de poursuivre
l’œuvre de redressement économique, social et culturel, entamée depuis la
conférence nationale de février 1990.
A sa suite, le président du Madep, Antoine Kolawolé Idji
s’est chargé de lire la première partie de ladite déclaration axée sur les
entraves à la consolidation de la démocratie. Selon ce dernier, depuis 20 mois
d’exercice du pouvoir, les autorités gouvernementales n’ont pas qualitativement
fait avancer le chantier de la consolidation des libertés fondamentales et du renforcement
de la démocratie au Bénin. Il a ainsi évoqué les " violations répétées de
constitution ", les " menaces sur le pluralisme politique ", le
dysfonctionnement des " rapports entre le parlement et le gouvernement
", le " climat entre les acteurs politiques et les acteurs sociaux
", les " privations des libertés de presse et syndicale ", la
" non application intégrale des lois sur la décentralisation ", la
" non prise de décret d’application de la loi portant statut de l’opposition
", les " menaces sur l’unité nationale et sociale " et les
" menaces sur la laïcité de l’Etat ".
Bruno Amoussou, quant à lui, s’est chargé de
poursuivre la déclaration commune en se prononçant sur la question de la bonne
gouvernance et de l’assainissement des finances publiques. Dans son
intervention, il a fait cas des stratégies adoptées par le gouvernement pour
lutter contre la corruption et l’impunité. " …vouloir lutter contre la
corruption …est un programme admirable…Mais à y voir de près, il est aisé de
s’apercevoir du caractère plutôt incantatoire de la lutte que le gouvernement
mène contre la corruption et l’impunité… ". Il s’est ensuite penché sur ce
qu’il qualifie de " violation des principes et règles des finances
publiques " et sur la " gestion des ressources humaines de l’Etat
".
Me Adrien Houngbédji, a également parlé. Il
s’est occupé de lire la dernière partie de la déclaration commune, relative à
la gestion des grands dossiers de l’Etat tels que la crise Gsm,
la privatisation de l’outil industriel de la Sonapra, et les mouvements
qui ont secoué les secteurs de l’éducation et de la Santé. "
…l’improvisation, la dispersion et l’instabilité des décisions sont devenues
les méthodes courantes… ", a t-il déclaré. Pour finir, il a au nom de la Rb, du Psd, du Prd et du Madep,
lancé un appel à l’ensemble des acteurs de la vie publique, à tous les
démocrates…pour la consolidation de la démocratie, la sauvegarde de la paix
sociale, la préservation de l’unité nationale et de la cohésion nationale.
Karim Oscar ANONRIN