"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Municipales 2008 et écrasante victoire de la Rb à Cotonou


LE BENINOIS LIBERE - - 4 mars


Yayi directeur de campagne de Soglo
(La victoire de la Rb Cotonou sera sans appel)

 

Le président-maire Nicéphore Soglo doit verser de l’argent sur le compte privé de Boni Yayi. Enfin, les honoraires de celui qui travaille pour lui depuis des mois pour une victoire écrasante de la Renaissance du Bénin à Cotonou. En effet, un petit sondage effectué sur certains échantillons de la ville de Cotonou montre que la montée en flèche de la Rb dans son fief électoral ces derniers jours est plus le fait des agissements du régime en place que du résultat des Soglo à la tête de l’hôtel de ville de Cotonou et des actions politiques du parti. Boni Yayi a travaillé sur tous les plans pour faire de la Rb le dernier retranchement des habitants de Cotonou toutes tendances politiques confondues. Jamais le président Soglo n’a eu, un directeur de campagne aussi dynamique. Que cela soit à Cadjèhoun, Vossa, Kouhounou, Akpakpa-Dodomey et Sikècodji, 93% des Béninois vivant à Cotonou interviewés préfèrent donner leur voix à la Rb pour prouver leur mécontentement à Boni Yayi pour tout ce qu’ils lui reprochent. Seuls les militants traditionnels du Prd disent ne pas avoir de choix que de voter pour leur parti d’origine. Les militants Fcbe tirés de l’échantillon trouvent d’un mauvais œil qu’on veuille chasser de la Mairie de Cotonou les responsables de la Rb qui viennent d’une opposition difficile sous Kérékou. Selon eux, le pouvoir doit être partagé pour permettre à chaque composante de la classe politique nationale d’avoir sa parcelle d’autorité qui puisse lui permettre de jouer sa partition. C’est pourquoi en attendant la présidentielle dans 3 ans où ils vont voter pour le docteur Boni Yayi, ils préfèrent donner leur voix à la Rb. Le paradoxe dans cette façon de voir les choses est plus remarquable du côté de Zongo, un quarter populaire de Cotonou connu pour son faible pour les dirigeants ressortissants du nord. Chose curieuse, Zongo prétend voter pour la Rb à Cotonou.

Les raisons de cette curieuse façon de voir les choses

Comme nous le précisons plus haut, les populations de Cotonou ne sont pas en train de juger les Soglo pour leurs résultats. Ils estiment que ce sera une pure injustice de juger les Soglo sur la base de résultats dans un contexte où, comme sous Kérékou, toutes les ressources leur ont été bloquées par le pouvoir central. Le débat sur la gestion du marché Dantokpa quoique vieux depuis Kérékou II, Kérékou III continue de ronger le cœur des habitants de Cotonou. C’est donc au vue de tout cela que Cotonou s’est trouvé d’autres angles pour se prononcer sur le sort des Soglo.

Boni Yayi a fabriqué trop de mécontents

C’est un euphémisme de dire que c’est au bon jardinier Boni Yayi que Nicéphore Soglo doit la germination des nouvelles graines des sympathisants Rb à la campagne prochaine. C’est en multipliant ce que les Cotonois appellent les prémices d’une bonne dictature que Boni Yayi a fini par offrir Cotonou à la Rb.

Le cas Salé et Gbadamassi

Le Béninois en général et les Cotonois en particulier sont un peuple trop sensible et trop mûr. Il lui est très facile de se ranger du côté des victimes. Les soupçons d’un acharnement attise ce sentiment au niveau des Béninois et c’est le cas des députés Issa Salifou et Rachidi Gbadamassi à qui les Béninois vouent une grande admiration du fait de la soif du régime en place de les mettre en difficulté, une chose qui confirme les agissements prêtés à Boni Yayi. Le sentiment s’intensifie sur toute l’étendue du territoire national au fur et à mesure que les thuriféraires du régime multiplient les actes dictatoriaux pour les fatiguer. Et ceux sont ces déçus des actions du régime qui vont gonfler les greniers de la Rb à Cotonou.

Une communication excessive et mal conçue

L’avenir n’appartient pas à ceux qui brandissent le glaive aux yeux des faibles enchaînés. Et le fait des télévisions qui inondent leur JT des gloires et des moindres gestes du roi du changement a fini pas exacerber les Cotonois. Toutes les fois qu’une image de Yayi qui aurait pu être négligée en temps normal, passe et plusieurs fois même, c’est le côté de ses adversaires qui grandi. Les Béninois et les Cotonois disent qu’ils sont fatigués de vivre en permanence les gloires personnelles d’un chef alors qu’ils ont faim. En temps normal, les conseillers de Yayi devraient revoir sa communication. On devrait le cacher un tout petit peu même s’il menaçait de faire une grève de la faim vu qu’il adore être sur toutes les chaînes au même moment. C’est tout ceci qui lui vaut le titre de directeur de campagne de Nicéphore Soglo.

Le dangereux combat du silence

Ce qui tue en plus Boni Yayi est qu’il n’a pas en face de lui un challenger. Les Bruno Amoussou, Adrien Houngbédji, Séverin Adjovi, Séfou Fagbohoun etc… lui ont laissé tout le terrain par leur nouvelle arme, celle du silence. Ainsi seul sur le terrain, le joueur n’arrive plus à cadrer ses tirs. Tirant à droite et à gauche et même parfois dans les tribunes, non seulement Boni Yayi gaspille toute sa réserve énergétique mais aussi il indispose les spectateurs qui ne veulent même plus l’applaudir s’ils ne le maudissent pas. Il aurait été même mieux pour Boni Yayi que ces politiciens-là le critiquent. Peut-être pousseront-ils le bouchon de trop pour lui donner une petite rançon de victime dans le cœur des Béninois ? Mais Houngbédji et Amoussou l’ont compris. Ils font le mort. Un mort qui empoisonne la vie du seul maître de la Cour.

Les menaces sauvages contre la presse

La chirurgie plastique préconisée par le docteur Boni Yayi en se lançant dans une supposée dépénalisation des délits de presse et en augmentant l’aide de l’Etat à la presse privée ne suffit pas à cicatriser la plaie ouverte en son nom par Lionel Agbo. A tout cela, il faut ajouter le bras de fer qu’il vient de gagner contre la Haac dans l’histoire des fréquences. Tout ce cocktail n’est pas de nature à lui arranger les choses. Le plus grave aura été la nomination d’un nouveau procureur de la République que les gens taxent d’être venu pour régler des comptes avec les journalistes ‘’emmerdeurs du régime’’ sans oublier que l’opposition parle d’un plan visant à mettre en prison deux responsables d’organes de presse écrite. Tout ceci noircit le visage du Changement du côté de ses adversaires. Autant de reproches faits à Boni Yayi en moins de deux ans d’exercice du pouvoir. La question qu’on se pose maintenant, est de savoir ce que fera Boni Yayi après l’échec des Fcbe au soir des élections à venir entre vider son entourage, changer de stratégie et garder le même style exécuté par des noms comme Nestor Dako, Mariam Baba-Moussa des impôts, James Sagbo de la douane, Gustave Kassa et les autre thuriféraires cachés sous la soutane des Eglises évangélistes. Et ça, c’est la question.

Aboubakar TAKOU



04/03/2008
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