Remise sous tension de Moov et MTN
Des non-dits troublants
Pour
le soulagement des populations, les remises sous tension de Mtn ou Areeba et
précédemment de Moov ou Télécel sont à saluer. En témoigne des signes visibles
dans les rues de Cotonou et ailleurs, marqués la réouverture presque
instantanée des cabines téléphoniques, au grand bonheur de leurs occupants
constitués de petits salariés. Mais curieusement, on a eu l’impression que l’on
a voulu jouer sur cet enthousiasme social pour abuser de la naïveté du peuple
béninois, en brûlant allègrement les étapes dans le règlement de cette crise
Gsm. Tokpanou de l’Autorité de régulation, annonçant la remise sous tension de Mtn/Areeba, pourtant déjà intrvenue quelques
heures plus tôt, a été l’élément révélateur de la première grande anomalie :
on se souvient que le gouvernement avait interdit le lancement des activités de
Mtn parce qu’il avait demandé à accéder qui consacraient les transactions
éventuelles intervenues entre cet opérateur de renommée internationale et Areeba. La suite
en que ce réseau a été entre temps suspendu laissant place à une crise qui a
duré plus de deux mois. A présent que le même Mtn, naguère " refusé"
a été réhabilité, non sans que la
souveraineté de notre Etat ait pris un coup, allusion faite à la visite expresse
de président Boni Yayi à son homologue sud africain, Thabo M’Beki, qu’en est-il
des clarifications nécessaires sur le remplacement de Areeba par Mtn ?
L’autre question objet de préoccupation, c’est ce que dit le communiqué de
l’Autorité de régulation sur l’attribution de la licence d’exploitation du
réseau. Il annonce en effet que la licence est attribuée à Spacetel, alors que
c’est Mtn qui doit exploiter le réseau. Cette confusion, passée inaperçue dans
l’euphorie de la remise en service du réseau, mérite d’être clarifiée. A moins
que le gouvernement ait choisi de passer l’éponge sur cette situation et de
privilégier le dénouement heureux de la crise. Si oui, pourvu que ces questions
non élucidées ne deviennent pas à l’avenir des sources de nouvelles crises pour
le pouvoir du changement.
Alain
Assogba