Exécution sélective des chapitres du budget de l’Etat
Les causes d’une pratique qui retarde le développement
In Fraternité-
Rançonnement, surfacturation, 10%, 20% voire plus d’intérêt personnel sur les marchés publics...En dehors de ces maux, bien connus des usagers des services publics au Bénin, il faut désormais composer avec le plus dangereux dans la mise sur orbite d’un Bénin émergent. L’exécution sélective des chapitres des budgets dans nos différents ministères et institutions à cause des mesures dissuasives du gouvernement, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est depuis peu, le plus grand obstacle sur la route du développement. En effet, certains chapitres des budgets sectoriels, généralement, votés pour soulager les populations et doter le pays d’infrastructures de développement sont souvent royalement ignorés ou font simplement l’objet d’un blocage. La raison de ce crime économique est simple. Les ordonnateurs de ces chapitres de budgets, au vu du système récemment adopté par l’Etat béninois et relatif à un référentiel obligatoire des prix dans l’exécution du budget n’arrivent plus à s’en mettre plein les poches. L’autre a naturellement constaté : ’’c’est bien fait pour eux, il n’y a plus à manger dedans et dorénavant, la richesse nationale profitera à la grande masse !’’. Donc, plus de pourcentage, de surfacturation et autres subterfuges pour s’enrichir au détriment du peuple. Tant mieux. Mais, erreur. Au fil des années, le constat est amer. Loin de crier victoire suite à cette politique gouvernementale qui naturellement profite à la grande masse, le gouvernement doit encore, contre toute attente réfléchir à trouver une méthode pour contourner la fourberie des ordonnateurs des budgets concernés. Ceux-ci, se voyant dans l’impossibilité, comme dans un passé récent, de procéder aux surfacturations et tirer profit du phénomène de pourcentage, préfèrent simplement ne pas exécuter des chapitres de leur budget. N’empêche, rien ne pourra faire revenir le gouvernement sur ses pas et cautionner l’ancien système décrié où la gabegie avait libre cours. Bien au contraire. Malgré l’attitude des ordonnateurs véreux qui ont malheureusement choisi de composer avec le diable, le gouvernement a d’ores et déjà fait un choix sans ambiguïté : la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance. Sinon, comment accepter qu’à défaut d’avoir leur pourcentage, l’exécutif laisse faire des ordonnateurs sans cœur qui favorisent délibérément un black out sur des chapitres de leur budget ? Quand on connaît la perte énorme que subit le Bénin du fait de cette pratique ignoble de certains de ses cadres, la solution doit forcément se trouver ailleurs. Si la sensibilisation s’avère la solution appropriée face à ce phénomène inqualifiable qui prend de plus en plus d’ampleur, il faut forcément trouver des mesures incitatives pour amener les ordonnateurs à exécuter à une proportion beaucoup plus raisonnable, leur budget. Dans cette optique, des primes spéciales peuvent être systématiquement octroyées par le gouvernement aux ordonnateurs qui arrivent à exécuter un taux élevé de leur budget. Car, le développement est avant tout conditionné par l’exécution à une grande proportion du budget, l’un des instruments de mesure de la santé économique d’un pays. Alors, si on n’y prend garde, le développement escompté ne sera pas pour demain. Et, ce sera dommage pour la prospérité économique qui tarde à accompagner le vent du renouveau démocratique qui souffle depuis 1990 au Bénin.
Rançonnement, surfacturation, 10%, 20% voire plus d’intérêt personnel sur les marchés publics...En dehors de ces maux, bien connus des usagers des services publics au Bénin, il faut désormais composer avec le plus dangereux dans la mise sur orbite d’un Bénin émergent. L’exécution sélective des chapitres des budgets dans nos différents ministères et institutions à cause des mesures dissuasives du gouvernement, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est depuis peu, le plus grand obstacle sur la route du développement. En effet, certains chapitres des budgets sectoriels, généralement, votés pour soulager les populations et doter le pays d’infrastructures de développement sont souvent royalement ignorés ou font simplement l’objet d’un blocage. La raison de ce crime économique est simple. Les ordonnateurs de ces chapitres de budgets, au vu du système récemment adopté par l’Etat béninois et relatif à un référentiel obligatoire des prix dans l’exécution du budget n’arrivent plus à s’en mettre plein les poches. L’autre a naturellement constaté : ’’c’est bien fait pour eux, il n’y a plus à manger dedans et dorénavant, la richesse nationale profitera à la grande masse !’’. Donc, plus de pourcentage, de surfacturation et autres subterfuges pour s’enrichir au détriment du peuple. Tant mieux. Mais, erreur. Au fil des années, le constat est amer. Loin de crier victoire suite à cette politique gouvernementale qui naturellement profite à la grande masse, le gouvernement doit encore, contre toute attente réfléchir à trouver une méthode pour contourner la fourberie des ordonnateurs des budgets concernés. Ceux-ci, se voyant dans l’impossibilité, comme dans un passé récent, de procéder aux surfacturations et tirer profit du phénomène de pourcentage, préfèrent simplement ne pas exécuter des chapitres de leur budget. N’empêche, rien ne pourra faire revenir le gouvernement sur ses pas et cautionner l’ancien système décrié où la gabegie avait libre cours. Bien au contraire. Malgré l’attitude des ordonnateurs véreux qui ont malheureusement choisi de composer avec le diable, le gouvernement a d’ores et déjà fait un choix sans ambiguïté : la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance. Sinon, comment accepter qu’à défaut d’avoir leur pourcentage, l’exécutif laisse faire des ordonnateurs sans cœur qui favorisent délibérément un black out sur des chapitres de leur budget ? Quand on connaît la perte énorme que subit le Bénin du fait de cette pratique ignoble de certains de ses cadres, la solution doit forcément se trouver ailleurs. Si la sensibilisation s’avère la solution appropriée face à ce phénomène inqualifiable qui prend de plus en plus d’ampleur, il faut forcément trouver des mesures incitatives pour amener les ordonnateurs à exécuter à une proportion beaucoup plus raisonnable, leur budget. Dans cette optique, des primes spéciales peuvent être systématiquement octroyées par le gouvernement aux ordonnateurs qui arrivent à exécuter un taux élevé de leur budget. Car, le développement est avant tout conditionné par l’exécution à une grande proportion du budget, l’un des instruments de mesure de la santé économique d’un pays. Alors, si on n’y prend garde, le développement escompté ne sera pas pour demain. Et, ce sera dommage pour la prospérité économique qui tarde à accompagner le vent du renouveau démocratique qui souffle depuis 1990 au Bénin.
Angelo DOSSOUMOU, 5 juin 2008
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