Polémique a propos de la non installation de certains conseils communaux
Epiphane Quenum réagit au nom du G4 et du G13 et accuse
L'installation des conseils communaux dans les délais légaux fait depuis hier l'objet de débat entre le gouvernement et les partis regroupés au sein du G 4 et du G 13. . Lire ci-dessous, l'intégralité des déclarations d'Epiphnae Quenum .
La déclaration du G4 et G13
Nombre de conseils communaux n'ont pas été installés. Dans certaines communes, une organisation secrète, sous la houlette de certains instigateurs cachés dans l'ombre, a été planifiée pour perturber les séances d'installation. Je veux tout simplement faire constater que lorsqu'on prend les arrêtés préfectoraux de nos différents préfets, que ce soit le préfet de l'Atlantique - Littoral, du Borgou - Alibori de l'Atacora-Donga, il existe déjà dans ces arrêtés une orchestration du blocage de l'installation des conseils. J'en veux pour preuve. En prenant l'arrêté préfectoral du préfet Véronique Brun Hachémé elle a programmé pour le 3 juin 2008 l'installation de cinq communes alors qu'il y en a au moins huit dans l'Atlantique, donc deux communes, exprès ont été abandonnées. Elle n'a pas programmé Abomey-Calavi et Zè. Ça a été pareil dans d'autres arrêtés pris par les préfets du Borgou- Alibori, Atacora-Donga. Le vendredi dernier, nous avons très tôt constaté la chose à l'Assemblée nationale. Nous avions eu une réaction vive. Nous sommes allés voir le président de l'Assemblée nationale pour lui dire qu'on peut admettre qu'on viole la loi la nuit, mais pas en plein jour et sous le soleil ardent, au moment où les députés sont en séance ; ce n'est pas tolérable. Nous avions donc invité le président de l'Assemblée nationale à prendre toutes les dispositions pour que les communes qui ont été consciemment oubliées soient programmées pour les séances d'installation. Nous avions également fait un sit in dans le bureau du président de l'Assemblée nationale pour dire qu'il n'y aurait pas de plénière à l'Assemblée nationale tant que cette situation n'aurait pas connu une suite. Alors, le président de l'Assemblée nationale a pris son téléphone, tous les élus Fcbe qui étaient à l'Assemblée nationale on t vu la situation grave. Les ministres du Gouvernement ont été contactés et certains nous ont appelés pour dire qu'ils invitent les honorables au calme, que la situation va être rétablie. Le secrétaire général du gouvernement nous a appelés et nous a dit qu'il a été instruit d'appeler les préfets pour que des arrêtés complémentaires soient pris pour rétablir la légalité. Ce qui a été fait. Donc lundi, il y a eu des arrêtés complémentaires qui ont été pris. Les membres du nouveau conseil communal à Abomey-Calavi, en ce qui nous concerne, ont eu chacun sa convocation. Ils ont été invités comme Cotonou pour 16 heures. Les invitations ont été distribuées et nous avons cru que le pouvoir et ses sbires étaient revenus en de meilleurs sentiments. Mais sans savoir que c'était tout simplement des papiers qu'ils ont donnés. Ils ont mis en place un autre piège. Eh bien, lorsqu'on s'est présenté à Abomey-Calavi pour une cérémonie d'installation, où généralement vous invitez vos parents et amis, il a été interdit aux invités d'entrer dans la salle. Cela ne fait pas honneur à notre démocratie. Cela n'appelle pas l'accalmie. Cela n'augure pas de beaux présages pour le développement et pour l'émergence qu'on évoque chaque jour. Les membres de cette formation politique qui, malheureusement, se trouve être la formation politique du pouvoir en place, n'aident pas le pouvoir. Ils sont en train de plonger le pouvoir dans une situation dont ils sortiraient difficilement. Je crois que la patience a des limites. Nul n'a le monopole de la violence et le pouvoir, c'est un pouvoir du peuple. Je pense que nous avons assez fait de nous taire et que nous prenons le peuple à témoin. Nous prenons l'opinion internationale à témoin pour dire que le bouchon est en train d'être poussé loin et nous nous préparerons à l'arrêter et que nous exigeons que d'ici à 0 heure, tous les conseils soient installés. Au nom du G 13 et du G 4, nous n'allons pas nous laisser amuser.
Angelo DOSSOUMOU, Ignace AOUBRE, 5 juin 2008
A découvrir aussi
- Tentative de cassure du G13 raté :
- Poursuite de la grève dans l’enseignement :
- Reprise de la mairie de Dangbo par l’opposition:
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1364 autres membres