"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Pour couvrir ses erreurs :

 Le pouvoir a peur du multipartisme

21 septembre 2007 -Le pouvoir du changement n'est pas assis sur du roc. Malgré les fausses assurances qui se fondent sur un pourcentage irréel de supporteurs acquis au régime en place, le pouvoir a peur du multipartisme qui risque de mettre à nu ses dérapages et incompétences. La course effrénée vers le monolithisme est toujours perceptible autour du pouvoir du changement. Les hommes du nouveau régime ne veulent entendre qu'un seul son de cloche, celui qui applaudit le gouvernement, même dans ses erreurs. Or, la maturité politique du Bénin a tourné dos depuis des lustres à cet opium du peuple qui n'est rien d'autre que la voix du désastre. C'est ce qui fait que désormais plus éveillés, les Béninois sont alertes et haussent le ton chaque fois qu'ils constatent des dérapages. Les Béninois ont fini par comprendre que tout pouvoir livré à lui-même devient fou. C'est pour cela que malgré les réunions de nuit çà et là pour créer des grands pôles de griots pour dire que tout va déjà pour le mieux, des esprits éclairés ne mordent pas à l'appât. Les communications sur l'irréel ont été déjà décelées par tout le monde, même jusqu'aux confins du pays. Il n'y a plus celui là à qui l'on peut prétendre apporter une information sans qu'il ne la prenne avec pincette ou tout au moins n'y cherche à comprendre la réalité. Cette situation inquiète désormais le pouvoir qui avait cru que partout sur le territoire, on devrait être en train de chanter ses louanges. Même si les hommes politiques dans leur majorité jouent aux faux fuyants pour donner un visage clair de l'échiquier politique du Bénin, les militants ont tout compris et savent mieux ce qui se passe. Ils ne manquent pas parfois de menacer de claquer la porte lorsque leurs responsables essayent de vouloir inféoder leurs formations politiques à la rivière du pouvoir. Cela est devenu un casse-tête pour les hommes du pouvoir. Ces réalités montrent que le Bénin ne peut plus jamais reculer vers un pouvoir unique où tout le monde chante à l'unisson la même rengaine et où ceux qui refusent sont maltraités. Ces temps sont révolus. Et tout pouvoir qui veut la paix doit redoubler d'ardeur pour mieux gérer les biens publics et satisfaire les besoins des populations. Ainsi, tout librement le peuple pourra toujours déceler les actions positives et celles négatives.

Euloge Badou



21/09/2007
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