Pour régler ses problèmes politiques ,
Et si Yayi demandait à Nago de démissionner ?
Ça chauffe dans le temple politique de la République. Le
président Nago ne fait plus l’unanimité au palais des gouverneurs. Et pour
cause, une quarantaine de parlementaires toutes tendances confondues viennent
de lui envoyer une série de questions dans le but de déclencher la destitution
de celui-ci. Le problème a été d’autant plus préoccupant que le docteur Boni
Yayi s’est lui même impliqué dans le jeu en recevant dans la journée d’hier les
honorables Chabi Sika, André Dassoundo et d’autres avant que Nago lui même ne
les rejoigne plus tard. Il était question pour Boni Yayi après sa rencontre 48
heures après avec sa mouvance parlementaire de penser aux voies et moyens en
vue d’éviter à son homme cette humiliation. Mais en fait d’humiliation, Boni
Yayi n’a pas compris là qu’il s’agit d’un sacrifice qu’il se doit de consentir
afin de régler les nombreux problèmes que Nago a créés à l’Assemblée par les
proches de Yayi et d’avoir réussi à dresser la plupart des députés contre le
chef de la mouvance. Le cas G13 est là et la lettre adressée à Nago est la
preuve palpable de ce qui lui est reproché par ses collègues. En toile de fonds
du courrier à lui adressé par ses collègues, il est reproché à Nago de n’avoir
pas pu faire le minimum requis pour maintenir les bonnes relations entre Yayi
et les députés. Il en avait le devoir mais il est passé carrément à côté de ce
minimum. C’est donc lui à en croire les caciques du G13 qui ont conduit à la
naissance de leur bloc. Même si le Chef de l’Etat à son niveau a failli dans le
respect des clauses qui ont précédé la coalition à l’élection du bureau de
l’Assemblée qui revenait à Nago de défendre son patron et faire l’essentiel
pour que la fissure ne permette pas aux lézards de s’y introduire. Aujourd’hui,
le G13 ne veut plus sentir le parfum de Nago au perchoir et aidé des autres
députés y compris les éléments Fcbe, veulent le voir partir. Dans ces
conditions, il revient à Nago lui-même de montrer son amour pour Boni Yayi en
démissionnant pour que le Chef de l’Etat au nom de la gestion concertée lui
demande. C’est visiblement la seule porte de sortie qui s’offre à Boni Yayi
pour arrêter la déferlante. Se mettre tous les députés à dos à cause de Nago
très tôt à 2 ans et demi de mars 2011, n’est pas annonciateur d’un bon présage.
Aboubakar TAKOU