Pour un Changement Emergent,
Il veut le Padme aussi
mardi 18 mars 2008
Arimi CHOUBADE
Rédigé le 19 mars 2008
On ne refuse rien au docteur-président lorsqu’on
a le privilège de jouir d’un strapontin au sein de sa dream team. Il entend
s’offrir un organisme de micro finance de l’impertinent René Azocli et ce n’est
pas la ministre Sakinatou Alpha Orou qui se déroberait à la corvée. Au
contraire, un peu de zèle permet d’ailleurs de combler l’ergo du grand chef
prétendument offensé par un rapport d’experts. Des policiers débarqués armes au
poing pour déguerpir les animateurs d’une association loi 1901 par exemple.
Objet du délit suprême, une réflexion sibylline
contenu dans un document produit par deux éminents responsables d’institution
de micro-finance dont René Azocli : « Eviter que les organismes
gouvernementaux offrent directement des services de micro-finance ». La
machine à traduire de la propagande n’a fait qu’un geste pour flairer le procès
de l’opération d’octroi de micro-crédit à laquelle est désormais accrochée
l’ensemble du régime du changement. A peine si on n’accusait pas les rédacteurs
du document de tentative de coup d’Etat puisque la crédibilité du pouvoir ne
tient que par l’instrumentalisation des femmes dites pauvres.
Même si la promesse de taux zéro n’a pas été
respectée, le micro-crédit demeure le seul atout du gouvernement après que ses
principaux soutiens politiques l’aient lâché un à un. Le cafouillage qui
entoure cette affaire de distribution de
Tout processus despotique s’appuie sur cette
vieille technique du nivellement par le bas. Il suffit de mettre la référence
au même diapason que l’hérésie pour édicter une règle générale. Un Padme transformé
à l’image des autres machins de micro-crédits sous coupe réglée des nouveaux
princes privent les puristes de tout instrument de mesure en la matière. Car
qu’on ne se leurre point. La soldatesque ne se limitera certainement pas à
Zocli et compagnie ; toutes les autres structures de micro-finance trop
bien gérées et non estampillée « émergence » subiront le même
traitement.
Le super ministre du changement qui prétexte de
la liberté à lui accorder dans le choix de ses collaborateurs par le grand chef
pour justifier son parricide politique peut se rapprocher des animateurs du
Padme afin d’avoir une idée des élans dictatoriaux d’un régime. Envoyer la
police contre une manifestation organisée par le parti politique d’un ancien
président de
Brouiller tous les repères possibles de la
micro-finance réglementaire. Face à une classe politique de plus en plus
inquisitoire ; consciente que les milliards « frauduleusement »
soustraits du trésor public au motif d’apporter le bonheur aux plus pauvres
n’est que clientélisme, et éventuellement blanchiment et/ou détournement de
deniers publics. Confère les facilités de décaissements, de sélection des
bénéficiaires, de fixation du montant octroyé et du laxisme dans le
recouvrement.
Au changement, le contrôle de toutes les poches
de richesses. Tant pis s’il s’agit d’entreprise privée (Telecel) ou d’Ong
(Padme).
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 1364 autres membres