L'éditorial de l'Abbé :
Le chien aboie
Les temps qui courent font penser à
l'indifférence hautaine et sourde de cette politique de l'autruche qui faisait
chanter pendant la période révolutionnaire : « Le chien aboie la caravane passe
». Pour décrire ces temps, autant faire référence à la révolution, puisque
décidément c'est elle - et non pas, par exemple,
En tout cas, superbe, dédaigneuse et
soupçonneuse, la caravane du changement s'enfonce dans sa folle course au point
de compromettre ses meilleures intentions quand elle en a. Lorsque les meneurs
daignent répondre aux chiens qui aboient, c'est à peine s'ils ne traitent pas
d'apatrides et d'ennemis du changement tous ceux qui ont l'outrecuidance
d'exprimer un désaccord, une divergence de vue ou tout simplement une réserve.
Et la caravane de marcheurs et de crieurs avance en oubliant que le Bénin de
2008 n'est ni le Bénin des années 70, ni le Togo d'Eyadéma père, ni le Sénégal
du sopi. Et qu'il n'est déjà plus le Bénin de 2006 !
On peut comprendre les errements d'un nouveau
pouvoir. Mais après bientôt deux ans d'exercice, on ne peut excuser son
emmurement narcissique. Car, si l'équipe du changement a une peur bleue du
scénario politique de Nicéphore Soglo qui, en tant que président de
Abbé André S. Quenum
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