"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Marche de soutien par ici, meeting de réconciliation et de refondation par là, le virus a quasiment atteint toutes les formations politiques du Bénin. L’activité politique préélectorale bat son plein. Au sein des états-majors des partis et alliances politiques, l’heure n’est donc point au repos. Ministres, députés et cadres des services administratifs à divers niveaux sont constamment sur le terrain, soit à la rencontre des populations, soit pour des réunions entre leaders politiques. A Cotonou, les bureaux des directeurs de services, et les salles de réunions des établissements publics, en l’occurrence les ministères, sont pris d’assaut après les heures de travail et les week-ends. Ici, les rencontres se font entre les membres du bureau et quelques personnalités importantes de la formation politique. Et pour ce faire, on quitte un peu plus tôt le service, histoire d’être à l’heure au lieu de la rencontre. Les réunions sont généralement fixées à 18h. Aussi, déjà à 17 h 30mn, range-t-on les dossiers. Le directeur qui doit se rendre à la réunion politique ne reçoit plus de visiteurs, ni de dossiers à traiter, de peur de se faire retarder. « Tu m’excuses ; j’ai une réunion à 18 h. Reviens demain dans la matinée ! Ainsi, on pourra mieux discuter », nous disait un jour, le directeur de cabinet d’un ministère de la place qui pourtant nous avait donné rendez-vous pour ce jour-là, à 17h. Au moment de notre arrivée dans son bureau, il était en conversation politique au téléphone. Il y a passé plus d’une trentaine de minutes. Ces cas sont légion aussi bien au niveau des structures centrales de l’Etat que celles décentralisées.

Par ailleurs, les vendredis soirs sont consacrés aux voyages, pour des réunions politiques qui doivent se tenir hors de Cotonou. Ceci concerne beaucoup plus les cadres du septentrion résidant à Cotonou et qui, en cette période électorale, sont presque tous les week-ends dans leurs fiefs politiques à la rencontre de leurs militants.

Ignace AOUBRE