"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Chacun pour soi, Chacun chez soi.

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Rassurez-vous, ce n'est pas mon nouveau slogan. Et ce ne le sera jamais. C'est juste le résumé de la situation que vivent les Ecureuils du Bénin et, par extension, le football béninois.

D'un côté, la fédération béninoise de football, et de l'autre son ministère de tutelle. Entre les deux, une mission : organiser la participation des Ecureuils du Bénin à la prochaine CAN-Ghana2008.
Et alors ? Rien. Enfin ! Presque rien …
Une guerre larvée entre les deux structures, un plan de préparation approximatif pour les Ecureuils, un manque d'organisation en amont (je pense à la prise en charge des supporters qui feront le déplacement), etc. Sous le fallacieux argument selon lequel le politique ne doit pas se mêler de la gestion quotidienne du football, chacun la joue "solo". Se livrant au minimum syndical. L'Etat finance, la Fédération gère. Et les supporters y perdent leur latin.
Comment comprendre que les Ecureuils du Bénin n'aient pas trouvé meilleure formule que de multiplier les voyages, dans le cadre de leur préparation pour la CAN ?
Comment interpréter le silence autour des dispositions nécessaires pour les supporters ?
Comment, enfin, comprendre toutes les tergiversations et les déclarations contradictoires qui ont précédé la nomination du nouveau sélectionneur ?
Personne, aussi bien à la fédération qu'au ministère, encore moins dans la commission ad' hoc mise en place, n'a trouvé que le plan de préparation des Ecureuils ressemblait plus à du tourisme qu'à autre chose ? Séjour en Tunisie, petit détour par Paris, direction le Brésil et retour en Afrique en repassant par Paris.
A dire vrai, la feuille de route de l'équipe béninoise m'empêche de dormir. Tous ceux qui ont la chance de côtoyer le football de haut niveau vous diront que les longs voyages ont un effet désastreux sur l'organisme. La question, la voici : les Ecureuils ont-ils été sacrifiés sur l'autel de "la discorde" entre les deux structures ?
A-t-on pris volontairement le risque de voir les joueurs subir le contre coup de ces voyages au détriment de quelconques intérêts ?
En scrutant de près cette feuille de préparation, on a le sentiment que les deux parties ont coupé la poire en deux : La Tunisie pour la Fédération, Le Brésil pour le gouvernement. On aurait pu faire l'économie de l'étape de la Tunisie. C'est un épisode de plus dans le long chapelet des griefs que les acteurs du football béninois égrènent continuellement.
On se souvient de l'épisode des recrutements sur internet, de la suite donnée à une liste de joueurs pré sélectionnables, de la conférence de presse conjointe entre les deux structures pour démentir les propos d'un membre de cette commission ad' hoc.
Une chose est sûre, les Ecureuils paieront le prix de ce manque de cohésion entre les structures chargées de sa gestion. Que les supporters ne s'y trompent pas.
Se préparer au Brésil, c'est un rêve de grandeur. Se faire laminer à la prochaine CAN serait de la décadence.
Alors grandeur et/ou décadence ? Les paris sont ouverts…

Par Hamed PARAISO