Privatisation de l’outil industriel de la Sonapra :
Trois questions à Koupaki et Boni Yayi
19 septembre 2007 – La presse du jour - Le gouvernement s'apprête à céder au privé dans les prochains jours l'outil industriel de
La privatisation n'est pas toujours une mauvaise chose. Au contraire, elle sauve parfois. Néanmoins, pour ce qui est de l'outil industriel de
La première c'est de savoir de quelles usines on parle au juste ? (Confère tableau des usines Sonapra). De ce tableau, il ressort que les dix usines en question ont une capacité de 312.500 tonnes. C'est très important dans la mesure où ce seul chiffre se passe de commentaire et devrait amener les uns et les autres à plus de réalisme. Dans la même logique, pour ce qui est de leur catégorisation, certaines de ces usines sont de la première génération, d'autres de la deuxième et le reste de la troisième génération. Il suffit pour le Chef de l'Etat de se renseigner sur l'état des usines de Banikoara, Hagoumè ou Bembèrèkè par exemple pour découvrir la réalité. Les résultats de cette enquête seront édifiants. Plus important est que même pour les autres, bien que vieilles, il y en a qui ont à plusieurs reprises été rénovées au point où leur rendement contraste fortement avec leur état physique. On devrait tenir compte de toutes ces données. Malheureusement, tout se passe comme s'il s'agit de camelotes qu'on veut liquider.
La deuxième question a rapport au crédit que l'Etat béninois même accorde à ces usines. Il y a à peine un an, on a vu le gouvernement débloquer quatorze milliards (14.000.000.000) de francs pour sauver la filière. Pourquoi finalement avoir agi ainsi si l'outil industriel de
Comment comprendre que ces structures financières dont personnes n'ignore la rigueur acceptent accorder des prêts de cette hauteur (27 milliards !) à une société qui ne vaut en tout et pour tout que dix sept milliards, comme le mentionne un récent rapport d'un cabinet international ? Il y a à ce niveau quelque chose qui sort de toute logique. Autant d'interrogations qui placent le gouvernement face à sa conscience. Personne ne peut aller contre la privatisation de
Grégoire Amangbégnon
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