"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

La revalorisation de la fonction enseignante procède-t-il de la majoration de 25% l’allocation d’incitation? Se désolent des enseignants militants du Front des trois ordres d’enseignement massés dans la cour de la bourse du travail hier après-midi. «Et pourquoi, le chef de l’Etat doit-il nous surprendre avec des décisions du genre «lâche des voix. Notre président improvise trop poursuit-elle ; il s’écarte de nos plates-formes revendicatives et des centrales syndicales pour prendre unilatéralement ses décisions. Mieux, il y a une revendication dont il ne parle jamais. C’est celle qui exige la suppression des nouveaux programmes. Quel intérêt a-t-il de conserver les Npe?» s’indigne le secrétaire général adjoint de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin.

Normalement fait savoir les syndicalistes, concernant les revendications des travailleurs, le gouvernement prend des décisions avec la collaboration des confédérations syndicales. Ce qui n’est pas le cas avec le président du changement. «Avec Yayi, c’est dans les journaux que nous lisons à notre grande surprise quel intérêt le gouvernement apporte à nos luttes. Et très souvent ça ne cadre même pas avec les points inscrits dans nos revendications. C’est ce qui fait que malgré des efforts, les grèves persistent» confie un autre syndicaliste.

Et le pays n’est pas encore prêt de voir les mouvements de protestations suspendues» fait remarquer un responsable de la confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi). En effet, selon celui-ci, tout le secteur de la santé en grève et pendant ce temps, le gouvernement n’a pas cru devoir nous entendre. «La fin de la grève durera donc le temps qu’il mettra a nous satisfaire» martel-t-il. Le syndicat national des enseignements publics et primaire et maternel déclenche sa grève dès ce mardi prochain, le Front poursuit librement sa grève et les enseignants réunis au sein du Synares et du Snes menacent de déclencher bientôt les hostilités.

Marius Kpoguè