"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Procédure de cession de 1'hôtel Croix du sud à un groupe libyen :

Révision suspecte à la baisse du coût annoncé (Trois milliards versés au lieu de cinq milliards)

Au lieu de cinq milliards de francs Cfa initialement annoncés, l'hôtel Croix du sud serait-il finale­ment cédé aux libyens à trois milliards comme l'ont cru comprendre les travailleurs lors d'une séance de travail qu'ils ont eue avec le ministre du tourisme au cours de ces dernières semaines.

La cession de l'hôtel Croix du sud n'aurait rapporté en définitive que trois milliards de francs Cfa au lieu de cinq milliards initialement annoncés par le gou­vernement. Selon des informations recueillies auprès de sources pro­ches des travailleurs de l'hôtel, le gouvernement béninois a reçu il y a quelques semaines le chèque de trois milliards émis par le groupe libyen. Ce chèque a été présenté selon les mêmes sources aux tra­vailleurs lors d'une rencontre à laquelle le ministre de la Culture, de l'artisanat et du Tourisme les a con­viés dernièrement sur la base d'un avis de réunion. A cette réunion où les travailleurs attendaient des ex­plications sur la procédure de ces­sion de l'hôtel, ils ont été simple­ment surpris du montant qui leur a été annoncé en le comparant à ce­lui auquel le complexe devrait être cédé selon les premiers résultats ramenés à Cotonou par le chef de l'Etat et le ministre du Tourisme à l'issue d'une visite de travail qu'ils ont effectuée en Libye.

Licenciement collectif des travailleurs

En sa séance du 25janvier 2007, le conseil des ministres a pris d'im­portantes mesures relatives au pro­jet de cession de l'hôtel Croix du sud. Au nombre de ces mesures consignées dans un extrait des dé­cisions dudit conseil objet de la communication 153/07 du 08 Fé­vrier 2007 signée par le secrétaire général du gouvernement, le minis­tre du Travail a été instruit pour la rupture des contrats de travail du personnel et le calcul des droits auxquels les travailleurs peuvent prétendre jusqu'au 17 janvier 2007. Par la même communication, le se­crétaire général du gouvernement a notifié au ministre du développe­ment et des Finances d'alors et à son collègue du Tourisme leurs tâ­ches respectives. Entre autres mis­sions, le premier a été instruit pour procéder au règlement des droits des travailleurs, tandis que le se­cond devrait entre autres, procé­der à l'arrêt des comptes de l'hôtel au 17 janvier 2007. La clause qui expose le plus les travailleurs à une situation de précarité est celle se­lon laquelle, le groupe libyen s'engage à faire aux travailleurs déjà licenciés, un contrat de trois mois à l'essai suite à la rupture de leur ancien contrat. Ce qui selon des spécialistes du droit de travail, pourrait impliquer la perte totale de leurs droits acquis mais constitue aussi une violation grave.

Recours au règlement à l'amiable?

Saisi par le collectif des travailleurs qui venaient de prendre connais­sance de ce qui se tramait dans leur dos, un avocat béninois connu pour sa disponibilité à se mettre au service des sans voix, a con­seillé à ces derniers d'entrepren­dre d'abord un règlement à l'amia­ble de ces malentendus qui les opposent au gouvernement. Une démarche qui selon ses explica­tions, suppose l'organisation d'une série de rencontres entre les travailleurs et le gouvernement afin de débattre de la question et harmoniser leurs points de vue dans le sens de la prise en compte des préoccupations de chacune des parties dans le contrat défini­tif de cession de l'hôtel.


Ludovic D. Guédénon
14 Septembre 2007


14/09/2007
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