Questions de grandes préoccupations nationales :
La société civile de moins en moins engagée |
Écrit par Le Matin du 08/01/2008 | |
Ces derniers temps, de graves faits ont nourri l’actualité au Bénin. Il y a le décret gouvernemental portant suspension des décisions de justice sur les litiges domaniaux. On a assisté à des marches de protestation, de soutien ainsi qu’à des arrêts de travail dans les cours et tribunaux sans compter avec la situation actuelle à la direction générale des douanes et droits indirects et le blocage du processus de désignation des membres de la Cena au niveau de l’Assemblée nationale. Face à ces faits qui constituent entre autres des préoccupations d’envergure nationale, la société civile garde un silence inquiétant, laissant ainsi des citoyens déduire qu’elle est de moins en moins engagée pour la mission qui est la sienne. Quel est réellement le rôle de la société civile au Bénin ? La question mérite une fois encore d’être posée et ceci au regard de son silence nettement remarquable face aux faits qui défrayent actuellement la chronique. En effet, pour beaucoup de citoyens, la société civile est perçue comme l’organe qui veille aux intérêts de toute la population sans distinction aucune. Elle est comme un regroupement d’hommes et de femmes plus ou moins honnêtes et engagés à tout mettre en œuvre pour qu’aucune injustice ne soit causée au plus petit Béninois. C’est également selon les contribuables, la structure qui a à cœur la stabilité politique et le maintien de l’ordre public. Mais depuis quelques semaines, on est tenté de croire que ces attributs ne conjuguent plus avec la mission que s’est assignée la société civile. Le fait est que dans un passé récent, on voyait cette société civile monter au créneau pour dénoncer les dérives soit du pouvoir en place soit d’une structure ou même d’un quelconque citoyen dans le but de préserver la paix et l’unité nationale. C’est pourquoi son silence face à la paralysie récente de l’administration judiciaire des suites du décret portant suspension de l’exécution des décisions sur le foncier est une entrave grave aux prérogatives qu’on lui donne. Judicaël-Rock HOUNWANOU |
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