"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

 On n’en finit pas avec les interrogations dans le cadre de l’obtention d’une licence d’exploitation par l’opérateur Globalcom. En dehors des doutes qui planent sur le chèque de 15 milliards cfa que le gouvernement aurait reçu via la Beceao, cest celui de 40 millions fcfa  destiné aux Ecureuils qui restent introuvables jusqu’à nos jours.

 Mickéila NONDICHAO

Où sont passés les chèques de Globalcom ? Me Lionel Agbo et le ministre Désiré Adadja sont bien placés pour éclairer l’opinion sur la destination des chèques de Globalcom. Le premier chèque celui de 15 milliards aurait été déjà libéré par le truchement de la Beceao. C’est une bande annonce censée provenir de la présidence de la République qui a été passée sur les chaînes de télévision, relayée par les autres médias. La bande faisait état d’une confirmation de la filiale nationale de la banque régionale.

Quelques jours avant, Me Lionel Agbo, membre influent de l’Autorité transitoire de régulation des télécommunications vantaient les mérites de ce nouvel opérateur Gsm. Il serait prêt à investir dans de nombreux domaines notamment dans le pétrole, les banques et autres. Les désagréments dus à la suspension de Moov et Areeba seraient résorbés en moins de deux mois, échéance prévue pour la mise en service du nouveau. La surprise est venue de l’Assemblée nationale lors des discussions sur le vote d’un collectif budgétaire. Certains députés ont marqué leur étonnement de ne pas avoir figuré dans les documents les ressources additionnelles que constituent les 15 milliards d’avance sur les 33 milliards prévus pour être soldés le plus que possible. Cette fois-ci, c’est la fédération béninoise de football qui manifeste son impatience vis-à-vis de cet opérateur qui a promis 40 millions pour les Ecureuils dans le cadre de leur préparation pour le match retour des éliminatoires de la  CAN 2008 contre la Sierra Léone. Voilà un opérateur que l’on annonce comme la solution à tous les problèmes de téléphonie au Bénin qui démarre dans la suspicion et la polémique.

Le tout avec un mutisme assourdissant de l’autorité de régulation. Les amis de Parfait Djimènou se garde de bouger le petit doigt ces derniers jours. La remise en service en catimini de Moov et surtout de Areeba les a complètement cloué. Eux qui affirmaient encore il y a quelques semaines qu le payement des 30 milliards était non négociable ont dû se rendre à l’évidence des nouveaux développements du dossier. Personne n’a rien payé avant la mise sous tension des réseaux. Et selon les accords les paiements ont bien été échelonnés sur plusieurs années assortis d’allègements fiscaux.

On comprend alors l’embarras de cette institution dont la légalité et l’utilité devient problématique. De l’avis de certains observateurs, la complication de la crise provient en partie de ressentiments et de considérations d’ordre personnel de la part de ceux chargés d’arbritr et de veiller aux intérêts de l’Etat béninois et des consommateurs.

Dans cet échec, on ne peut oublier le rôle membres du gouvernement et d’autres fonctionnaires de la présidence de la République. De sources dignes de foi de grandes décisions sont attendues dans les prochains jours. Le chef de l’Etat travaillerait à réagir face à ce grand désordre.

Quotidien Nokoué N° 01008 du lundi 24 septembre 2007