"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Remboursement des dettes aux producteurs de coton :

 Que devient le cas Rodriguez ?

In La Nouvelle Tribune- Plusieurs milliards de Cfa. Voilà ainsi évalué le montant de la dette due aux producteurs de coton et que l'Etat Béninois, s'est trouvé contraint de rembourser pour sauver la campagne co­tonnière précédente. Cette situation présuppose que les débi­teurs restituent ce dû à l'Etat Mais certaines réalités concou­rent à croire le contraire, un an après le décaissement de ce fonds. Là-dessus, un nom est cité, celui de l'homme d'affaires Martin Rodriguez.

Plus d'un an après le remboursement par le gouvernement de Boni Yayi de la dette fa­ramineuse due par des débiteurs, dont l'homme d'affaire Martin Rodriguez aux paysans, on est pré­occupé de savoir ce qui a été fait par l'Etat pour amener ces derniers à retourner l'ascenseur à l'Etat Bé­ninois en remboursant la totalité des fonds déboursés. Mais chose curieuse, personne ne semble se préoccuper de cette situation; en­core moins le gouvernement qui ne croit pas se donner la peine de fixer les Béninois sur la suite qu'il donne à ce dossier. Le sujet a fait l'objet d'une question orale posée au gouvernement par les députés. Ils ont à ce propos décrié le silence du gouvernement et le peu d'empressement qu'il met à clarifier un dossier aussi sensible mettant en jeu plusieurs milliards de francs. Les réponses du gouvernement re­présenté par le ministre Pascal Koupaki étaient loin d'avoir satis­fait leur soif de la vérité. Ils sont même allés jusqu'à proposer la mise sur pied d'une commission d'en­quête parlementaire. Au bout du compte, les parlementaires ont exigé que le trou financier occa­sionné par Rodriguez, soit comblé au plus vite.

C'est après avoir touché du doigt les souffrances des paysans lors d'une de ses descentes dans les emblavures cotonnières en zone septentrionale que le chef de l'Etat a décidé, pour sauver la campagne cotonnière, de rembourser la dette de Rodriguez et consorts, en leur lieu et place. Avant de pren­dre cette décision saluée à l'épo­que par toute la communauté pay­sanne, Boni Yayi avait pris la pré­caution de joindre par téléphone Martin Rodriguez. Il était donc en­tendu que cet entretien téléphoni­que devrait être suivi d'une inter­pellation de l'intéressé. Ceci devant déboucher sur un engagement de sa part à rembourser ce que l'Etat a dû payer à sa place. Il est éton­nant qu'à ce jour, l'homme d'affaire n'ait visiblement donné le moindre signe de vie et que le pouvoir lui-­même ait fait l'impasse sur l'affaire. Conformément aux vœux des dé­putés, l'Etat se doit de se saisir de prendre ses responsabilités dans ce dossier et d'apporter des clarifi­cations sur le sort qui lui est ré­servé.


Belly Kpogodo


17/08/2007
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