Suite à la célébration du 1er Août à Abomey :
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Les populations d'Abomey ne savent visiblement plus à quel gouvernement ou
régime politique croire pour l'effectivité de la réhabilitation de leur ville.
En témoignent les conclusions qu'elles tirent déjà des quinze premiers mois
d'exercice du régime en place. « Depuis que ce gouvernement est arrivé, nous
avons reçu beaucoup de promesses sans qu'aucune ne soit réellement réalisée au
terme des différentes échéances prévues... », s'est désolé vendredi un jeune
étudiant ressortissant d'Abomey rencontré sur la place Goho. Comme ce jeune
étudiant, beaucoup de femmes, de sages et autres forces vives de la ville
d'Abomey commencent par douter de la sincérité du président Boni Yayi et de
son gouvernement à faire pour la ville plus que ne lui ont fait les présidents
Nicéphore Soglo et Mathieu Kérékou après quinze (15) ans de pouvoir. Ce
pessimisme des populations s'est encore plus accentué ces dernières semaines,
à en croire le témoignage d'un conducteur taxi moto de la ville, avec les
nombreuses déceptions enregistrées dans la réalisation de certaines promesses
faites par le régime en place. Il s'agit, selon Stanislas, « de l'organisation
du centenaire de la mort du roi Béhanzin, du projet de réconciliation des
rois Houédogni et Agoli-Agbo, de l'exécution du programme de micro crédit aux
plus pauvres et dernièrement de l'organisation à Abomey du 47ième anniversaire
de l'Indépendance de notre pays ». En plus la déception découlant du bilan
mitigé des cinq premières années de la mise en œuvre de la décentralisation à
Abomey, les populations dans leur majorité, témoigne Stanislas « sont
mécontentes que l'organisation du centenaire et de la fête nationale n'ait
guère apporté un plus à leur ville en terme d'infrastructures... » Aussi plusieurs
milliers de femmes auraient été abusées par quelqu'un qui se dit proche des «
cauris », dans le cadre de la mise en place des micro crédits aux plus pauvres
initiés par le gouvernement. Ces femmes auraient chacune payé la somme de cinq
mille (5.000) francs cfa à l'intéressé qui leur aurait promis de les prendre
en compte dans ce programme de micro crédits, ce qui n'a pas pu se réalisé à ce
jour, plusieurs mois après le démarrage des opérations à abomey. Les
populations sont si déjà déçues, atteste un cadre membre de l'une des
associations de développement d'Abomey, qu'elles n'ont même pas attendu les
prochains rendez-vous électoraux pour commencer par exprimer leur
ressentiment aussi bien à l'endroit du pouvoir central qu'à l'endroit des élus
locaux et de leur formation politique respective. L'une des manifestations de
ce mécontentement est le refus systématique de certains dignitaires et grands
leaders de la ville à participer il y a une semaine à la marche de soutien à
la lutte du chef de l'Etat annoncée avant même qu'elle ne soit annulée. Tout
ceci amène certains hommes politiques avertis à redouter déjà l'expression
probable d'une revanche de la ville à l'occasion de ses prochains rendez-vous
avec les milieux politiques.
Ludovic D.
Guédénon
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