Résultats du scrutin du 20 avril dernier à Parakou:
Du
tournis pour Yayi Boni en 2011
In matinal
Lorsqu’on déploie d’énormes efforts et énergies pour
des résultats en deçà des attentes, il y a lieu de s’interroger. Les résultats
du scrutin de
Au
regard des résultats encore partiels et provisoires dont disposent les
démembrements de la Commission électorale nationale autonome (Cena) et sous
réserve des traitements des contentieux électoraux par la Cour suprême les
Forces cauris pour un Bénin émergent obtiennent à Parakou 45.583 voix contre
25.218 pour le G13 représenté par l’honorable Rachidi Gbadamassi. Ce score de
l’opposant N°1 de Yayi Boni lui est très honorable. En effet, et contrairement
aux habitudes, Rachidi Gbadamassi, au cours de sa campagne électorale n’a rien
promis aux électeurs. Il a essentiellement défendu le plan de développement
communal (Pdc) de la municipalité de Parakou. Il n’a aussi rien donné ; du
moins visiblement, à ceux qui participaient à ces meetings. C’est lui qui
conduisait le navire du G13 à Parakou. En face, il y avait, à 48 heures de la
clôture de la campagne électorale pour les municipales, le président d’honneur
des Fcbe ; Yayi Boni, auréolé par ses nombreux titres de président de la
République, chef de l’Etat, chef du gouvernement, chef suprême des armées,
grand maître de l’ordre national du Bénin, premier magistrat… Avec autant de
considération et de moyens subséquents, les rapports de force au cours des deux
derniers jours de la campagne électorale n’étaient plus les mêmes… Le président
Yayi Boni est descendu lui-même sur le terrain pour convaincre l’électorat au
profit de ses candidats. Au finish, la moisson n’a pas été mauvaise. Elle a été
bonne et abondante. Les Fcbe pourront s’en sortir avec 17 ou 18 conseillers
municipaux. Gbadamassi, quant à lui, doit se contenter de quelques 7 ou 8
conseillers. Si pour la liste Fcbe ce score est encourageant, il faut
reconnaître tout de même que le G13 n’a pas démérité. En effet, le mode de
répartition des sièges qui rompt avec le quotient électoral et qui s’effectue
suivant la proportionnalité à la plus forte moyenne a défavorisé les forces
politiques qui n’arrivaient pas à obtenir 40 % des suffrages exprimés. En
se référant au scrutin du 31 mars 2007 comptant pour les élections
législatives, Rachidi Gbadamassi avait recueilli environ 23.000 voix. Avec le
scrutin du 20 avril 2008 comptant pour les municipales, il a obtenu plus de
25.000 voix. Certaines sources lui en attribuaient 35.000. Dans tous les cas,
l’homme au timbre vocal naturellement enroué a amélioré son score. Et ce sont
les suffrages exprimés qui comptent pour les présidentielles. Le scrutin
présidentiel étant uninominal direct. C’est celui qui a recueilli le plus de
voix qui l’emporte. Les municipales de 2008 à Parakou peuvent être considérées
comme une élection entre Rachi Gbadamassi et Yayi Boni. Ainsi, au regard de ce
qui précède, si le président de la République veut rempiler en mars 2011, il
n’a pas intérêt que les suffrages du septentrion en général et ceux de Parakou
en particulier soient émiettés. D’où il faut, si nécessaire, composer avec le
G13 et Rachidi Gbadamassi. En tout état de cause, en réfutant cette réalité de
la force politique que constitue Gbadamassi, l’étau se resserrera autour de
Yayi Boni pour la présidentielle de 2011.
J-Cl K.
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