"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Risque d’enlisement du dossier Sbee :


 Des indices qui ne trompent pas
Écrit par La Nouvelle Tribune du 30/11/2007   

Pour l'instant, tout  laisse croire que le dossier Sbee n'ira pas loin.  Beaucoup d'embûches consciemment ou inconsciemment crées par le gouvernement en jonchent le chemin. Le dernier en date concerne cette affaire relative au visa que l'ambassade des Etat-unis n'a pas accordé à l'honorable Célestine Adjanohoun et qui a fait l'objet d'une question d'actualité de la part de certains députés. Il est à redouter que cette affaire constitue un prétexte valable à l'Assemblée pour accuser le gouvernement de mettre les charrues avant les bœufs dans la procédure relative au dossier dans laquelle la députée est citée. La faute des autorités béninoises, c'est de n'avoir pas interpellé spontanément l'Ambassade des Usa sur les raisons de son refus d'attribuer le visa à la députée béninoise. Venant ensuite à la question de la procédure, elle demeure la même qu'à la naissance du dossier, même si elle se clarifie davantage. Le communiqué du conseil des ministres qui a révélé les dessous de l'affaire a bien précisé que des instructions sont donnée au chef de l'Etat pour qu'il saisisse le président de l'Assemblée nationale en vue de la levée de l'immunité des députés mis en cause. En choisissant cette option, le gouvernement a largement hypothéqué les chances d'aboutissement de la procédure. Car il ne lui appartenait pas de saisir l'Assemblée d'une telle requête, mais plutôt au parquet de le faire. Et dans tous les pays du monde, à commencer par la France, dont nous avons hérité notre droit positif, ce la se passe toujours comme cela.  En plus, il convient de souligner que la voie empruntée par le gouvernement est irréaliste. Dans l'hypothèse où le chef de l'Etat doit être celui qui va s'adresser au Parlement pour demander la levée d'immunité, que va-t-il faire des députés, lorsque le mandat sera levé. On répondra sans embages qu'il les mettra à la disposition de la justice. Mais encore faut-il que celle-ci ait préalablement été saisie du dossier. Le gouvernement n'ayant pas versé à la justice des résultats des investigations de l'Ige, comment peut-il se lever du jour au lendemain pour demander à cette justice-là de venir des individus sur la base d'une affaire qu'elle n'aura pas connue !

Autre fausse note, c'est le silence l'Ige sur les reproches à elle faites selon lesquelles elle n'aurait pas écoutés toutes les personnes mises en causes dans le dossier. On lui reproche également ne pas avoir écouté certains cadres du ministère en charge de l'Energie ou de s'être laissée induite en erreurs par certains d'entre eux. On dit même des personnes ont été citées, alors que nulle part leur responsabilités n'ont été clairement établie ou leurs noms clairement cités par les acteurs directement concernés par le dossier. Il appartient donc au gouvernement, via l'Ige de lever un coin de voile sur ces aspects à polémique de mettre à chacun de comprendre le fond de l'affaire et de savoir qui a fait quoi et qui a signé quoi ! sans des réponses claires à ces préoccupations, il n'y a aucun doute que le dossier n'aura jamais. a moins ce n'ait été la vraie intention de ceux qui l'ont soulevé.

 

Alain C. Assogba



30/11/2007
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