sos émergent
Gouvernement recherche ministrable…
mardi 1er juillet 2008
Arimi CHOUBADE
Rédigé le 1er juillet 2008
Inscription en lettres d’or sur le fronton du
cabinet du docteur-président. Le changement peine à recruter. Fait inédit, des
principaux partis politiques rivalisent pour clamer leur hostilité à toute
entrée dans le gouvernement. Eux qu’on croyait assoifés de pouvoir et
réfractaires, pour certains, à toute posture d’opposant. Les temps ont vraiment
changé lorsqu’on voit comment les états-majors rivalisent de fermeté dans leur
rejet de toute idée d’aller à la rivière. Tous, échaudés par les nombreuses
trahisons de signatures qui émaillent les deux premières années de Yayi au
pouvoir.
Une déclaration, celle du 26 juin 2008,
co-rédigée par le G4, le G13 et Force Clé donne un aperçu de la configuration
du gouvernement d’après municipales. Un texte qui enlève, par avance, toute
légitimité aux éventuels candidats au débauchage dont raffolent les recruteurs.
Il parait qu’il existe dans les rangs des coalisés anti-cauris quelques
amateurs de biscottes sur Cv prêts à aller à l’abordage. Sans oublier les
snipers isolés du genre Candida Azannaï prompts à offrir au docteur-président
sur un plateau d’argent zèle, dévouement, fougue et volonté inébranlable d’en découdre
avec ses anciens camarades de route.
Entre nous, le niet de G4, G13 et autre Force Clé
arrange finalement tout le monde. D’abord les signataires de la déclaration du
26 juin qui évitent in extremis de paraître une nouvelle fois comme des dindons
de la farce. Le chef de l’Etat désormais épargné de devoir revoir sa
gouvernance approximative qui lui permet d’être seul maître à bord entouré de
bondieuseurs, de liseurs de motion de soutien, d’organisateurs de marches,
d’insulteurs publics, d’obligés inconditionnels. Satisfaits également les
fameux négociateurs assurés de garder leurs strapontins faute de concurrents
trop exigeants.
À entendre les appréciations de l’ancien
directeur de campagne du candidat Idji Kolawolé à la présidentielle 2006, les
tractations en question ne seraient-elles pas un gigantesque marché de
dupes ? Émissaires sans mandat clair, sans carnet de route, sans
expérience. Le discours en lui-même manque de visibilité. Leur mandant supposé
est le premier à être convaincu du « non » du 26 juin. Ce ne sont pas
Ndouro considéré comme le bourreau des Commandants de brigade insoumis à
l’Etat-Fcbe, Hountondji l’insulteur attitré de la vieille classe politique,
Dassoundo l’inventeur du cordon sanitaire à base ethnique anti-G13 dans le
département des Collines ou Sacca Lafia l’embrouillé qui réussiront là où le
grand chef n’ose s’aventurer. Quel gouvernement pour quelle politique ?
Celle des manifestants manipulés en embuscade permanente autour des 24 hôtels
de ville interdits aux élus légitimes ? Des célèbres comptes Bceao gérés
dans une opacité innommable ? Des braquages à
Après le hold-up presque parfait lors de la
désignation des membres de la nouvelle Cour constitutionnelle, la marina semble
aborder la prochaine échéance avec une sérénité certaine. Une victoire
préméditée que le vice président de l’Assemblée nationale, André Dassoundo a
célébré sans gêne sur une chaîne de télévision. Lui qui pense que le
docteur-président n’aura qu’à se baisser une nouvelle fois en 2011 pour
ramasser la majorité des suffrages. Bien que lui-même soit conscient que le
maintien du bureau du parlement dont il est le N°2 ne tient qu’à une instable
minorité de blocage.
Bon appétit néanmoins aux futurs convives pour
les trois années à venir !
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