Suspension des réseaux Areeba et Moov
[20 juillet 2007]-In Le Matinal-Les députés réunis en plénière hier jeudi 19 juillet 2007 ont écouté le
gouvernement sur la question de la suspension des réseaux Areeba et Moov depuis
le jeudi 12 juillet dernier. Après avoir écouté pendant plus de cinq heures les
raisons et les conditions de suspension de ces deux réseaux, plusieurs
parlementaires n’ont pas hésité à exprimer leur désapprobation face à la
démarche et ont mis en garde le gouvernement contre les conséquences de droit
qu’entraînera cette décision pour le pays. ...
La
plupart des députés qui sont intervenus hier sur le sujet après les
explications du ministre de
C’est
le député Yahouédéhou, pourtant de la liste des Forces Cauris pour un Bénin
émergeant (Fcbe) du président de
Il a
été fortement soutenu par son collègue Eric Houndété de la liste Force Clé qui
a rappelé avoir déjà, des années plus tôt, montré quand il était conseiller au ministère
du Plan, les erreurs commises par les cadres autour de cette affaire de Gsm.
Mais dit-il, les commissions mises sur pied pour corriger les tirs n’ont pas
prospéré à cause de l’opposition des mêmes cadres de Bénin Télécoms qui ont
toujours défendu l’impossibilité d’augmenter le coût des licences. Le député
Force Clé a ensuite montré les préjudices juridiques causés par l’Etat à la
suite de la suspension des réseaux Moov et Arreba avant de déclarer pour finir
que les deux opérateurs n’ont commis aucune faute. « Je ne veux pas que
mon pays souffre des réprésailles des puissances internationales » a
poursuivi Eric Houndété qui a observé que le gouvernement s’est réfugié à tort
dans un schéma nationaliste et patriotique en fermant les yeux sur les conséquences
économiques, sociales et stratégiques de son acte. Le député Houndété explique
qu’avec cette seule situation gérée à la légère, c’est plusieurs familles qui
sont depuis des jours sans emploi, alors que d’autres solutions pouvaient être
expérimentées avant cette étape fatidique. Pour Eric Houndété, il y a pourtant
comme exemple de solutions, la réquisition, comme ce fut le cas de
Son
collègue Lazare Sèhouéto de la même liste Force Clé a ensuite pris la balle au
bond pour faire observer que 15 000 personnes opèrent dans les Gsm dans le
pays. Il a donc voulu savoir qui va payer les pertes en vue pour ces personnes.
Le député Sèhouéto estime qu’il est possible de réfléchir avant d’agir. Ce qui n’a
pas été le cas avec le décrochage de Areeba et Moov. Pour lui, rien ne pressait
et le gouvernement aurait dû avertir, donner un ultimatum de deux mois au moins
pour permettre aux consommateurs des produits Gsm de changer de réseaux avant
d’agir. Lazare Sèhouéto conclut donc en ces termes : « quand on
réfléchit trop, on n’agit plus peut-être. Mais quand on décide avant de
réfléchir, on tombe dans le gouffre ».
Lorsque
le député Ismaël Tidjani Serpos du Parti du Renouveau démocratique (Prd) a pris
la parole à la suite, il s’est aussi attaqué aux cadres béninois qui ont montré
leur carence sur la question. Tidjani Serpos a estimé que les autorités
auraient dû songer à l’impact sur le plan économique, structurel et social de
leur décision pour un pays qui se veut émergeant, avant de passer à l’acte. Il
explique qu’il y a bel et bien eu un appel d’offres avant la cession des
licences des deux réseaux Areeba et Moov. Pour Tidjani Serpos, au lieu de
mettre sous tension les deux réseaux, le gouvernement aurait pu annuler le
transfert des licences à d’autres sociétés si c’est la cause du problème. Il
trouve qu’il est un devoir pour les dirigeants de se prémunir pour éviter les
lourdes conséquences en suspens pour le pays. « Il existe au terme de
ce contrat passé avec ces sociétés, une gradation dans les sanctions. On peut
leur faire payer des amendes, les suspendre quand il y a résistance pour finir
par leur retirer la licence », a déclaré Ismaël Tidjani Serpos qui ne
comprend pas les raisons qui ont obligé les autorités à brûler les étapes. Il a
fini son réquisitoire en montrant que l’Autorité transitoire de régulation est
illégale. Car selon Tidjani Serpos, aucune structure de ce genre n’est
valable sans l’avis de l’Assemblée nationale.
Ces
quatre députés ont reçu après leur intervention, le soutien de plusieurs autres
de leurs collègues dont Louis Vlavonou du Mouvement africain pour la démocratie
et le progrès (Madep) et Nassirou Bako Ari Fari élu sur la liste Union pour
Jean-Christophe Houngbo
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