"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Téléphonie mobile en Afrique

 Le Rapport 2007 de l'UIT cite le Maroc en exemple

 

Le dernier rapport conjoint de l'Union internationale des télécommunications (UIT) et de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), publié en mai 2007, et intitulé « World Information Society Report 2007 Beyond WSIS » fournit les derniers chiffres de développement des Technologies de l'information et de la communication (TIC) à travers le monde. Le rapport examine les stratégies pour renforcer les infrastructures des technologies de l'information et de la communication afin d'élargir l'accès aux TIC. Le rapport s'est également penché sur le marché et la réforme réglementaire, ainsi que les stratégies de promotion de l'investissement et les incitations.

C'est avec une série d'études de cas dans les pays aussi bien en voie de développement que développés que le rapport illustre ces stratégies. Pour comparer le développement des TIC dans les différents pays, le rapport emploie les méthodologies d'évaluation approuvées par le Sommet mondial sur la Société de l'Information (SMSI) pour mesurer « l'opportunité » dans l'accès aux TIC. Il a utilisé l'indice d'opportunité numérique (DOI), développé par la Plateforme d'opportunité numérique, et l'indice d'opportunité TIC de l'UIT (ICT-OI).


Le Maroc, un exemple en la matière


Le rapport met l'accent sur les avancées enregistrées par les pays de l'Afrique du Nord. Le Maroc est cité comme « un success story » dans sa région pour ce qui concerne l'Internet haut débit. Royaume que le rapport a salué vivement pour avoir lancé le plus tôt que possible le processus de libéralisation du marché des télécommunications. Le Royaume du Maroc, selon le rapport, est parmi l'un des premiers pays de l'Afrique du Nord à introduire la concurrence sur le marché de la téléphonie mobile, et à privatiser l'opérateur historique.


La forte concurrence entre les opérateurs présents a conduit en l'an 2000 à un dépassement du fixe par le mobile.


« Grâce à la croissance de son marché, le Maroc a dépassé de manière significative tous ses voisins nord-africains», écrit ce rapport selon lequel le marché de l'Internet au Maroc reflète tout particulièrement ce dynamisme avec le lancement de packages haut débit à des prix bas comprenant notamment le premier lancement du plus large haut débit en Afrique à 4 Mbit/s. Avec presque 400. 000 accès à l'ADSL à fin 2006, le Maroc est classé parmi les premiers pays d'Afrique en termes de nombre d'abonnés au haut débit devançant notamment l'Afrique du Sud.


Le Maroc est cité comme un bon exemple pour les Investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur des télécommunications avec la privatisation de l'opérateur historique à un opérateur étranger et l'investissement étranger dans le nouvel opérateur mobile.

Impacts de l'investissement


Ces investissements ont eu des impacts positifs aussi bien sur l'opérateur historique à travers ses bonnes performances financières et sa cotation en bourse que sur les investisseurs étrangers. L'introduction de nouveaux opérateurs étrangers a eu un effet stimulant pour la concurrence sur le marché avec des résultats impressionnants au niveau de la pénétration de la téléphonie mobile. Elle a évolué de 1% seulement en 1999 à 53,5% en 2006. Le gouvernement marocain a cumulé près de 5,6 milliards US $ de recettes de la privatisation et des frais de licences payés par les investisseurs étrangers de 1999 à 2007.


La politique de privatisation au Maroc a dynamisé le secteur des TIC et propulsé le Royaume au niveau international. Ce faisant, il a enregistré les meilleures évolutions pour l'Indice d'opportunité numérique (DOI) entre 2004 et 2006. Par cette dynamique, le secteur a permis au Maroc d'occuper la position numéro un de la « plus rapide croissance » à travers le monde dans l'indice d'opportunité numérique entre 2004 et 2006. Il a enregistré des avancées dans d'autres indices composites comme l'indice d'opportunité TIC (ICT-OI).


Avec un score du DOI de 0,47, le Maroc est classé à un niveau assez élevé (68e position) gagnant ainsi 10 places par rapport à la précédente édition (78e sur 180 pays et un score de 0,41 pour 2004/2005). Ainsi, le Maroc occupe la première place parmi les dix premiers pays ayant marqué une évolution positive du score du DOI en deux ans, cette avancée est due essentiellement aux améliorations remarquables dans l'utilisation des TIC.


Le Maroc est classé 3e en Afrique parmi 51 pays, après les Seychelles et l'île Maurice qui, d'ailleurs, avaient occupé les mêmes positions dans l'édition précédente.


La valeur de l'Indice d'opportunité TIC (ICT-OI) calculé pour le Maroc au titre de l'année 2005 est de 79,5. Cela le place dans la 105e position parmi 183 pays. Cet indice à la différence du premier ne fait pas intervenir que la composante TIC, mais il fait appel également à d'autres facteurs tel que le taux d'alphabétisation et le taux de scolarité.



27/07/2007
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