Tentative de mettre sous boiseau la presse
La Haac dénonce la dictature du régime Yayi
« S’agissant
de la saisine de la Cour
constitutionnelle annoncée par le ministre, la Haac en prend acte. Mais que le ministre
recommande aux promoteurs de ne pas installer leurs équipements, il joue là un
rôle qui n’est pas le sien ». Extrait de la déclaration de la Haute autorité de
l’audiovisuel et de la communication (Haac) lue par son Premier Rapporteur
Irénée Agossa. Ces termes très certainement diplomatiques cachent malgré tout,
l’amertume des membres de la Haac
qui ne conçoivent pas que l’Exécutif et son président marchent une fois encore
sur leur plate-bande. En effet depuis l’avènement du Changement, le
gouvernement et la Haac
ont été à couteuax tirés sur plusieurs dossiers. On se souvient de la
nomination très contreversée des actuels directeurs généraux de l’Ortb et de
l’Abp en totale contradiction avec ceux qui ont régulièrement été sélectionnés
par la Haac
après un appel à candidatures. La
Cour constitutionnelle est passée par là en retournant dos à
dos les deux institutions. Cette fois-ci encore, l’arbitrage des sept sages
sera requis mais on ne connaît pas encore le vainqueur. En attendant, on peut
affirmer sans risque de se tromper que cette sortie médiatique des membres de la Haac apparaît comme un cri de
détresse pour un régime qui est prêt à mettre sous les boisseaux les acquis de la Conférence des forces
vives de la nation de février 1990. La
Haac par cet acte a tout simplement voulu dénoncer les
nombreux dérapages et entraves à la démocratie que ne cessent de poser le
gouvernement du Dr Yayi Boni. M Ali Zato et les siens ont tenu à faire
respecter par le gouvernement, la règle de la séparation des pouvoirs que prône
la Constitution
béninoise et tout homme épris de justice, de liberté d’expression et de respect
des règles démocratiques, doit les soutenir et mettre fin à ce diktat que le
gouvernement de Changement impose depuis quelques mois.
BBB