"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Tenue de la fête du 1er Août dans la cité des Kobourou

 Parakou rejette l’offre de Yayi et menace


L’intention de Boni Yayi de séduire certaines communes du Bénin en les gratifiant des festivités du 1er Août vient de se noyer dans l’Okpara (fleuve qui arrose la cité des Kobourou). En effet, le gouvernement dans un conseil des ministres a convenu de la tenue des festivités de la 48ème anniversaire de notre indépendance à Parakou. Chose curieuse, cette offre n’est pas en train de recevoir l’assentiment des habitants de cette ville. Ils se préparent à le signifier s’il le faut brutalement au gouvernement Yayi. Les raisons de ce refus sont de divers ordres et témoignent bien du sentiment des Parakois de rehausser l’image de marque de leur ville en lui évitant de sombrer dans les affres des maladresses du régime du Changement qui a démontré par A+B que l’amateurisme, la précipitation, le désordre sont la norme. D’ailleurs, la jeunesse émergente pour le développement (Jed) de cette municipalité, une structure très proche du pouvoir en place s’apprête à donner une conférence de presse au cours de laquelle elle pourra peindre le tableau de cette mascarade en préparation qu’est la tenue à Parakou des festivités de ce 48ème anniversaire. Pour les responsables de cette structure, avouons le, très proche du régime en place, le constat est amer, désobligeant qu’à 5 semaines de cet important évènement, plus de 16 points cruciaux souffrent de légèreté dans le volet des préparatifs. En effet, elle regrette que le Conamo depuis sa 1ère visite sur le terrain n’ait plus fait de signe à ce jour. A cela s’ajoutent l’absence notoire des ministères concernés et la déconnection totale des services déconcentrés et décentralisés impliqués dans l’organisation de l’évènement. Elle condamne avec véhémence le flou entretenu dans le milliard six (1,6) prévu par le conseil des ministres dans l’organisation de cette fête, sans oublier qu’aucun des axes routiers retenus pour être reprofilé n’a reçu à la date d’aujourd’hui son premier coup de pioche. Le seul qui semble avoir démarré, est celui menant à la résidence du président de la République qui offre un spectacle désolant. Aussi, la place Hubert Maga retenue pour le dépôt de gerbes et qui nécessite des aménagements demeure dans un état piteux. Les travaux de construction de la quinzaine de villas présidentielles prévues pour accueillir les hôtes de marques sont tombés dans l’Okpara. Idem pour les deux milles lampadaires prévus pour améliorer l’éclairage publique. Ce qui est gravissime, c’est qu’il est techniquement prouvé qu’un tel projet est quasiment irréalisable en cinq semaines même si le matériel était déjà disponible. Quant à l’aérodrome de Parakou qui doit accueillir les hôtes de marque, son aspect est encore regrettable. Bref, la liste des défaillances relatives à l’organisation de cette fête est longue. A l’analyse, Parakou estime que ce constat témoigne du manque de considération du gouvernement pour la nation béninoise d’une part, car il s’agit d’une fête nationale et d’un manque de considération pour la ville de Parakou d’autre part, parce que d’autres faits sont là et illustrent parfaitement la négligence des autorités locales de la ville de Parakou par le gouvernement Yayi. En effet, il est fort à parier, selon les responsables du Jed, que si les choses s’étaient passés de cette façon l’an dernier à Abomey, l’évènement n’aurait pas eu tout ce succès car, poursuivent-ils, des multiples audiences avaient été accordées par le chef de l’Etat aux sages d’Abomey et aux têtes couronnées. Or, jusqu’à ce jour, Yayi Boni n’a même pas encore reçu un criquet venant de Parakou. Il ressort de tout ce qui précède selon les responsables de Parakou que la commune n’est pas préparée pour abriter les manifestations de du 48ème anniversaire de l’indépendance nationale. Par conséquent, Parakou et plus particulièrement la Jeunesse émergente pour le développement n’est pas prête à être témoin, ni complice d’une telle humiliation. C’est pourquoi la Jed compte tirer sur la sonnette d’alarme en sa qualité de porte-parole de la ville de Parakou et mettre en garde le régime Yayi des déconvenues qui découleront du ‘’je m’enfoutisme’’ avec lequel l’affaire est en train d’être conduite.

Aboubakar TAKOU



27/06/2008
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