Le Bénin innove :
Le
métier de chef d’un Etat en cours d’émergence…
dimanche
24 février 2008
Arimi CHOUBADE
Rédigé le 25 février 2008
L’infatigable docteur-président ne finit plus d’arpenter le pays
par monts et vallées. Adjohoun l’avant-veille, Godomey la veille, Parakou le lendemain,
Adja-Ouèrè le jour qui suit. La proximité des municipales agit sur lui comme un
excitant absolu. Son seul labeur serait en mesure de garantir la félicité à la
nation. N’est-il pas plus que « Dieu » à en croire ses disciples les
plus résolus ? Pas étonnant que le Bénin puisse accomplir d’aussi géants
pas vers son émergence bien qu’enseignants, infirmiers, encadreurs ruraux,
étudiants et consorts soient en grève. Tout le monde peut voir les
« pierres » présidentielles qui se posent partout sur l’étendue du
territoire national.
Le chef de l’Etat « travaille ». À nuancer cependant avec
les avis convergents des têtes fêlées du G13. Ou encore avec la joyeuse
raillerie du leader des tchocos : « gouvernement ventilateur ».
Selon eux, il est proprement inutile, que le chef de l’Etat déplace toute une
partie de l’administration de la présidence de
Les actes de grande communication sans lendemain peuvent être
multipliés à souhait. Gbadamassi soutient être en mesure d’éditer un
encyclopédie sur les poses de pierres fictives dans son Parakou natal.
D’ailleurs, grâce à son coup de gueule, une cérémonie de pose de pierre d’un
port sec dans la métropole du septentrion a été habilement muée en cérémonie de
remise de site au promoteur. La sémantique vaut son pesant d’or puisse la
bataille se joue désormais sur les mots et les maux dans un contexte
d’analphabétisme et de pauvreté. Confère meetings improvisés en marge de ces
grands sauts d’hélicoptère à l’intérieur du pays.
Est-ce le travail de Président de
Rien qu’avec les citoyens dont les demandes d’audience souffrent au
palais de la marina depuis des lustres on aurait pu former une troupe de
marcheurs professionnels. Il y a bien des dossiers qui attendent des arbitrages
du chef pour peu qu’il daigne y consacrer une journée sans voltige. L’épisode
du combat de coq à Adjohoun avec pour protagonistes le chef de l’Etat en
personne et l’entrepreneur Fadoul illustre bien les risques à trancher des
situations sur le vif. Puisse que finalement, ce soit sous les lambris dorés de
la présidence que les échanges de signatures ont été possibles à propos de
l’avenant du projet de la route Missrété-Adjohoun-Kpédékpo, objet de la
querelle.
Il y a travailler et montrer qu’on travaille.
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