"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Une pause dans le dossier de l'Escorte en l'occurrence au sujet de l'affaire des deux hectares de Sèkandji a permis d'accéder à des informations les unes plus révoltantes que les autres. Ainsi a-t-on appris de sources autorisées que le docteur Boni Yayi n'a aucune envie d'en appeler à la justice dans la brimade dont est victime madame Badirou de la société Al Woudjoud de la part de la direction générale des douanes et la société Balla et fils. En effet, les proches de monsieur Balla Yaro justifient le rejet des deux hectares de la société Al Woudjoud au profit de celui non aménagé appartenant à la société Balla et fils par la volonté de monsieur Balla de s'inscrire dans une dynamique du Changement. Celle de ne jamais laisser les personnes taxées à tort ou à raison d'être proches de Adrien Houngbédji de gagner de l'argent sous Boni Yayi. Le refrain là-bas au palais est simple : ''Il ne faut pas laisser les gens de l'opposition avoir de l'argent''. Une dérive grave contre l'économie du pays, l'émergence tant prônée par Boni Yayi lui-même et la démocratie. On ne peut aujourd'hui pas gouverner le Bénin en écartant des marchés de l'Etat, des opérateurs économiques dont on doute de l'appartenance à la mouvance Fcbe.Ceci vient corroborer toutes les vilaines intentions prêtées à Boni Yayi et son gouvernement par aussi bien les membres du G13 que ceux du G4.Cette petite affaire de règlement de comptes entre deux opérateurs économiques avec l'implication partisane de James Sagbo de la douane peut bien devenir une plaie incurable dont l'évolution peut à tout moment rendre invalide un membre du système yayi qui est appelé à faire usage de tous ses membres dans la situation qui est la sienne de reconquérir le pouvoir en 2011.La proie choisie dans l'expression de cette vilaine pensée d'affamer les non-Fcbe est celle qu'il ne fallait pas choisir. La responsable de la société Al woudjoud est une yoruba de Porto-Novo. Et le caractère flagrant de la brimade dont elle est l'objet pourra faire naître dans la conscience collective des gens de Porto-Novo un sentiment dont nous nous abstenons ici d'en parler. Et ce n'est pas de cela que Boni Yayi a besoin aujourd'hui. Surtout qu'on pouvait tout attendre de son régime que de ces genres de règlement de comptes de bas niveau. Maintenant qu'il est rentré depuis hier et que le peuple béninois tout entier attend de lui une réaction digne d'un président de tous les Béninois, Aïnovis y compris, Boni Yayi se doit d'accorder toute son attention à ce problème. Tant l'affaire est nauséabonde et difficile à supporter par les amateurs des bonnes odeurs démocratiques. Dans un état qui se respecte et pour le Boni Yayi auquel on était habitué et qui a fait rêver plus d'un, l'actuel Dg/douane James Sagbo devrait être puni. Dans ce même pays ; certains de nos cadres n'ont pas fait autant pour mériter le courroux du docteur Boni Yayi. Au dela de toutes les considérations politico-sentimentales, la prise d'une sanction contre Sagbo relève du bon sens. Pour se faire une idée de la mauvaise foi de ce cadre, il suffit de lire la lettre de la patronne de la société al Woudjoud à lui adressée, le contrat ci-contre et ce qu'a été la bien Fcbe décision prise par le Dg/Douane. Affaire à suivre…

Sidick BAGOUDOU