Un gouvernement incapable de protéger ses citoyens :
7 avr. 2008
Le
pouvoir dit du changement a encore prouvé son apathie et son
incompétence la semaine dernière. Le braquage meurtrier au Marché
Dantokpa, à Ecobank et à Diamond Bank a fini de convaincre les
vulnérables Béninois qu’ils sont mal gouvernés. La sécurité n’a jamais
été la priorité de Yayi Boni et les Béninois en avaient eu la preuve
lorsque dans le discours consacré à l’Etat de la Nation en décembre
dernier, il n’a fait aucune mention de la question. Sa visite des lieux
du crime à Dantokpa, sonne faux et apparaît comme de la poudre aux
yeux. Dire aujourd’hui que les Béninois ne sont pas en sécurité, c’est
simplement de l’euphémisme. Les Béninois végètent profondément dans
l’insécurité au grand dam de Yayi Boni et de son gouvernement. L’Etat
Béninois a lamentablement fui ses responsabilités et ses fonctions
régaliennes en se transformant en Etat policier prompt à se défoncer
sur les paisibles populations et à casser de l’opposant à sa politique
de l’autoritarisme et de la soumission. Le Bénin ne va pas bien et
c’est un truisme que de le dire. La seule chose que ce gouvernement
sait faire le mieux, c’est l’usage de la force contre ceux qui ne
regardent pas dans la même direction que lui. S’il y a une médaille à
décerner à Yayi Boni et son gouvernement après deux années de gestion
du pays, ce serait sans doute une médaille d’or du recours facile au
langage de la force. Pour s’en convaincre, il suffit de voir comment
les mouvements de grêves étudiants sont réprimés à Calavi et à Parakou
! Voir aussi l’installation manu militari de James Sagbo. Ce vieux
retraité des douanes largement contesté par ses anciens collègues est
facilement bombardé Directeur Général à fort renfort de militaires pour
étouffer tout esprit contestataire. Il est également à déplorer la
militarisation de la direction générale de Telecel. L’objectif étant
simplement d’empêcher l’exécution d’une décision de justice. Plus loin,
on se souvient de l’arrestation de Séfou Fagbohoun dans des conditions
controversées avec un contingent fortement armé. On se souvient aussi
du déploiement de gendarmes au siège du Parti du Renouveau Démocratique
(PRD) pour des perquisitions post-électorales et inutiles. A ces faits
s’ajoutent l’installation du Directeur intérimaire du Projet d’appui au
développement des moyennes entreprises (Padme), Didier Djoï, faite sous
forte présence militaire et de la mise hors tension de la radio
Espérance d’Ekpè par des gendarmes.
Pour répondre au braquage meurtrier de la semaine dernière, Yayi Boni et son ministre de l’intérieur n’ont eu qu’une seule idée : déployer un bataillon de soldats aux alentours du marché Dantokpa. Comment comprendre qu’on puisse déployer tout un contingent de militaires sur un lieu de crime et croire qu’on dissuade ainsi les futurs criminels ? Pourquoi n’y a-t-il pas un dispositif d’action d’urgence pour endiguer la fuite les criminels ? Pendant combien de temps le contingent restera-t-il sur place ? Pourquoi ne pas repenser et redéfinir une sécurité à long terme non seulement pour le marché Dantokpa mais pour toutes les grandes villes du pays ? Il y a certes des contingences sur lesquelles on peut ne pas avoir prise et dont on est impuissant à incurver le sens. Mais il y a que ceux qui dirigent le Bénin, développent des comportements puérils et grotesques ainsi qu’une rationalité moralement choquante et répréhensible.
L’Etat béninois n’a aujourd’hui aucun plan de protection des citoyens et en plus, il emprunte la voie dangereuse de l’activisme intempestif et de l’arrogance. Sa démarche ne se veut pas intelligente, c’est-à-dire fondée sur le principe de l’égalité des droits et de la justice. Mais il ne s’agit ni plus ni moins que d’une démarche qui tend à épouser les contours de la bestialité et de la barbarie. Une démarche irresponsable, basse et dénuée de bon sens.
Pour répondre au braquage meurtrier de la semaine dernière, Yayi Boni et son ministre de l’intérieur n’ont eu qu’une seule idée : déployer un bataillon de soldats aux alentours du marché Dantokpa. Comment comprendre qu’on puisse déployer tout un contingent de militaires sur un lieu de crime et croire qu’on dissuade ainsi les futurs criminels ? Pourquoi n’y a-t-il pas un dispositif d’action d’urgence pour endiguer la fuite les criminels ? Pendant combien de temps le contingent restera-t-il sur place ? Pourquoi ne pas repenser et redéfinir une sécurité à long terme non seulement pour le marché Dantokpa mais pour toutes les grandes villes du pays ? Il y a certes des contingences sur lesquelles on peut ne pas avoir prise et dont on est impuissant à incurver le sens. Mais il y a que ceux qui dirigent le Bénin, développent des comportements puérils et grotesques ainsi qu’une rationalité moralement choquante et répréhensible.
L’Etat béninois n’a aujourd’hui aucun plan de protection des citoyens et en plus, il emprunte la voie dangereuse de l’activisme intempestif et de l’arrogance. Sa démarche ne se veut pas intelligente, c’est-à-dire fondée sur le principe de l’égalité des droits et de la justice. Mais il ne s’agit ni plus ni moins que d’une démarche qui tend à épouser les contours de la bestialité et de la barbarie. Une démarche irresponsable, basse et dénuée de bon sens.
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