"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

LA SAIGNEE CONTINUE AVEC LES CAMOINS CITERNES

Il y a quelques semaines que l’opinion publique avait assisté à une démonstration de fraudes douanières ayant abouti aux limogeages de l’ancien directeur général des douanes et droits indirects, Charles ADEKAMBI et du chef brigade port de Cotonou, le très loquace Marcellin ZANNOU, devenu muet depuis. L’opérateur économique aux affaires sulfureuses, LAWAL DAOUDA, fut indexé comme étant l’un des délinquants fiscaux les plus redoutables que le Bénin ait jamais connu. Toutefois, l’on apprend aujourd’hui que la fraude douanière n’est pas que l’apanage de cet homme d’affaires. Les douaniers béninois couvriraient encore d’autres fraudeurs davantage impitoyables pour l’économie.

Arthur SETONDJI

D’autres individus plus redoutables sont également dans la course au gain facile sans que les services des douanes ne les inquiètent pour la simple raison que la fraude en douanes n’a jamais pu être possible, à grande échelle sans la complicité des douaniers. Il s’agit de deux individus reconvertis FCBE et originaires des départements Mono / Couffo qui prélèvent dans les Cuves de la Sonacop et de Oryx des quantités énormes de produits pétroliers sans se soumettre aux formalités douanières conséquentes. En effet, les camions citernes chargent les produits en hors taxes et au lieu de franchir les frontières du Bénin avec le Niger ou le Burkina-Faso déversent gentiment leurs cargaisons sur le territoire béninois. Les douaniers font semblant de na pas le savoir.

De sources concordantes, il ressort que cette façon de faire rapporterait, par mois, des centaines de millions de franc Cfa à ces grands fraudeurs dont l’un avait reçu la bénédiction de la formation politique ayant la soutien du chef de l’Etat, le docteur Boni Yayi. Ce candidat a été candidat malheureux lors des dernières élections législatives dans le département du Couffo où il était tête de liste estampillé FCBE. Le second n’a pas encore reçu l’onction de la formation politique soutenant l’action du président Boni Yayi. Cependant, il est à noter que la vie politique béninoise demeure toujours incompatible avec la bonne gouvernance puisque de sombres individus arrivent à s’imposer à cause de leur fortune. Toujours est-il que cette fortune est le fruit d’une corruption à grande échelle qui anémie les finances publiques du pays. Pourquoi donc s’en prendre au seul Lawal DAOUDA ? A en croire certaines sources, la supposée candidature du directeur du département Afrique du FMI serait l’un des mobiles ayant abouti à ce acharnement contre les personnes soupçonnées d’être proches de Abdoulaye Bio TCHANE. Que donc burkinabé et le malheureux candidat à la députation de mars 2007 soit publiquement dénoncés.

Quotidien L’autre Fraternité N° 235 du lundi 29 octobre 2007