Visite exeptionnelle :
Pouruoi Bush s'est-il arrêté au seuil de nos portes ?
Le
président américain, Georges Bush, a effectué une visite de quelques
heures à Cotonou samedi dernier. L’évènement en soi est à saluer et à
mettre à l’actif du dynamisme de la diplomatie béninoise. Le chef de
l’Etat, Boni Yayi, était aux Etats-Unis en décembre dernier. A peine
deux mois plus tard son homologue lui retourne l’ascenseur. Cela est
positif.
Cependant, la durée du séjour de l’hôte de Yayi continue
d’alimenter les spéculations, tant au plan national qu’international.
Et comme à l’habitude du pouvoir béninois, aucune explication
officielle n’a été donnée pour éclairer les uns et les autres sur ce
fait. Il est vrai que c’est déjà une bonne chose que d’avoir réussi à
obtenir le passage d’une personnalité de cette envergure dans un pays
comme le Bénin. Mais c’est tout de même gênant d’être suspendu aux
rumeurs et aux spéculations sur un sujet dont se préoccupe l’opinion
publique nationale.
Ainsi,
pour les uns, la brièveté du séjour est due au fait que le Bénin ne
dispose pas des infrastructures hôtelières appropriées pour accueillir
la délégation américaine. Ce que d’aucuns contestent. Ces derniers
pensent qu’on aurait pu trouver le moyen pour la loger si tant est
qu’il avait été convenu qu’elle passerait la nuit .Pour les autres,
c’est la partie américaine qui ne se fie pas aux conditions de sécurité
que peut offrir le Bénin, eu égard à la menace mondiale à la laquelle
les Etats-Unis et leurs dirigeants sont confrontés. Pour d’autres
encore, le Bénin, au départ, ne devrait être qu’une escale dans la
tournée africaine du président américain. Ce sont
les autorités béninoises qui ont dû négocier d’arrache-pied pour qu’il
concède de séjourner quelques heures avant de reprendre la route. Que
faut-il retenir finalement de tout ce qui a été cité ?
Au-delà,
on ne saurait occulter la remarque selon laquelle le séjour du
président américain s’est révélé très stressante pour les autorités
béninoises, à commencer par la toute première. Outre le complexe assez
visible, qu’on pourrait objectivement assimilée à la pression
sécuritaire, c’est que les nôtres n’étaient pas vraiment décontractés.
Cela s’est ressenti aussi bien dans les discours que dans les gestes du
chef de l’Etat.
Au demeurant, on retient, entre autre, deux leçons de cette visite : la gestion impeccable du temps et les limites de notre pays en terme d’infrastructures d’accueils des hautes personnalités. Une
des conséquences du gâchis du régime du défunt sous lequel les fonds
détournés et dilapidés auraient pu servir à construire des hôtels de
grandes classe. Car, c’est bien dommage qu’à l’orée du 21e
siècle, le Bénin soit réduit à accueillir des hôtes de marque à
l’aéroport. A moins qu’il y ait d’autres raisons à cela, qu’on serait
bien curieux de savoir de la bouche du gouvernement.
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