"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Vote sans isoloir, bulletin unique passe de 150 à 60Fcfa :

LE BENINOIS LIBERE  - - 14 février

  Yayi ne veut pas organiser les élections, il a peur de quoi ? 

A l’heure où tout coûte cher, les intrants qui entrent dans la confection du matériel de vote passent du double au triple. Comment expliquer que le ministre des finances impose à la Céna 2008 de confectionner le bulletin unique à 60F contre 150F en mars 2007. La réponse est toute simple. Le régime n’a pas l’intention d’organiser les élections. Peut-être les hommes du pouvoir ne s’estiment-ils pas assez prêts pour engager le parti au pouvoir dans les élections au moment où la côte de popularité de leur leader est en état de disgrâce. Ou pour mieux dire simplement parce que le régime n’a pas pu se tailler la part du lion à l’élection du bureau de l’organe qui gère les élections. Les signes sont là, palpables qui continuent d’avoir une grosse menace sur la tenue effective des prochaines municipales. Des imprimeurs interrogés hier après que l’information nous a été confirmée sur le diktat de Soulé Mana Lawani d’imposer la confection du bulletin à 60F contre 150F il y a un an, il est impossible voire impensable que l’on puisse fabriquer un bulletin unique à ce montant. C’est clair maintenant qu’à ce prix, il ne fait même plus rêver des municipales à la date projetée de manière on ne peut plus hypocrite par le gouvernement. L’autre coup qui confirme la mauvaise foi du régime est la suppression de la rubrique isoloir. Au nom de quelle gouvernance fût-elle bonne, veut-on économiser de l’argent en supprimant les isoloirs ? Quel crédit peut-on donner aux résultats issus d’une élection qu’on peut dire en vrac ? Voilà le topo que préparent les hommes du régime en place, en laissant le ministre des finances imposer à la Céna 2008 toutes ses humeurs. L’autre chose qui vient appuyer la thèse de l’intelligence machiavélique du gouvernement est le rêve de Soulé Mana Lawani, toujours celui de vouloir faire recruter le personnel d’appui de la Céna 2008 par le système, c’est-à-dire par le ministre de la fonction publique. Autant faire organiser ces élections par le ministre de l’intérieur, le général Hessou dans sa tenue d’apparat comme patron de l’institution. On saura que nous sommes sous Boni Yayi dans une démocratie tropicalisée.

Aboubakar TAKOU



15/02/2008
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