Animation de la vie politique nationale
LE BENINOIS LIBERE - - 10 mars
Décidément les griots politiques quête de poste
sont-ils devenus fous ?
(C’est dangereux ce qui se passe…)
Boni Yayi
est plus prompt que Dieu. Dieu aime tellement le Bénin qu’il a envoyé son fils
unique Boni Yayi aux Béninois. Ce sont là quelques une des déclarations
scandaleuses que les quémandeurs de poste sous le changement servent à leurs
militants à l’approche de ces élections municipales et communales. Il est
désormais de coutume que pour avoir une place à l’ombre du Changement soit vous
organisez une sortie médiatique soit un meeting au cours duquel non seulement
vous faites les éloges du prince du changement à travers des déclarations tous
azimuts à la limite blasphématoires, ou à travers des déclarations injurieuses,
vous jetez de l’opprobre sur les adversaires politiques du docteur Boni Yayi,
seule condition sine qua non pour être reçu en audience. La situation est
devenue si alarmante que les observateurs de la vie politiques se demandent
jusqu’où iront assoiffés de poste avant que la Haac ne réagisse. Après les déclarations
scandaleuses du prince lui-même dans le fief de Saka Fikara où il a laissé
entendre que si les populations veulent bénéficier des projets
d’infrastructures, celles-ci devraient voter pour une et une seule liste, celle
des Forces cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe). Autrement dit, leur localité
moisira sous le poids du sous-développement, ajouté à la rentrée politique
ratée du nain politique Idrissou Ibrahima précédée de la sortie médiatique de
Adrien Ahahanzo Glèlè qui sera suivie du one man show servi par le préfet de
l’Alibori et du Borgou Alassane Gado. C’est le tour le week-end dernier du
maire de Djakotomey Daniel Gantchi de s’illustrer à son tour dans cette
déification hallucinante du président de la République. Prévoient-ils
le revers de la médaille lorsqu’ils auraient exagérément encensé ce dernier et
fait de lui un potentiel dictateur à la ‘’Wazabanga’’ ? Halte aux
dérives !Et la Haac,
la Cour
constitutionnelle dans tout ce désordre organisé par les cauris, leurs
sympathisants et leurs courtisans ? Conceptia Ouinsou et ses pairs
sont-ils dépassés par les événements suite à la volonté du chef de l’Etat ces
derniers temps de renouveler l’institution qu’ils dirigent ? Sont-ils
préoccupés par cette situation au point de perdre de vue le rôle à eux confié
par le peuple béninois ? Pourtant, leur mandat finit en juin. Et il ne revient
pas à la presse de jouer le rôle d’arbitre encore moins d’opposants pour
dénoncer cet état de choses. En tout cas, pour la préservation de notre
adolescente démocratie, chaque pouvoir doit jouer sa partition.
Jerry
AZANHOUAN