"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

 «Il n’est pas normal que le Bénin soit encore à la traîne»

En séjour actuellement au Bénin dans le cadre d’une mission d’observation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Burkina-Faso, Michel Moussa Tapsoba porte apprécie le système électoral béninois, dix huit (18) ans après l’historique conférence nationale des Forces vives.

Pour Michel Moussa Tapsoba, président en exercice de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) du Burkina-Faso, « il n’est pas normal que aujourd’hui, le Bénin soit à la traîne en matière d’organisation d’élections ». Et pour cause ! « L’idée a-t-il rappelé, de créer une structure autonome pour l’organisation des élections est venue du Bénin de même que celle d’établir une liste électorale permanente informatisée ». Mais, « la liste électorale et les cartes d’électeurs sont encore manuelles au Bénin », constate avec peine, M. Tapsoba indiquant qu’il « n’est pas possible en trois mois d’établir une liste électorale fiable encore moins de l’informatiser ». Pendant ce temps, au Burkina-Faso et au Sénégal pour lesquels l’idée de créer une commission autonome ou indépendante pour l’organisation des élections, le concept a aujourd’hui évolué et la commission électorale est désormais pérenne. Pour sa part, M. Tapsoba est à son deuxième mandat de cinq ans à la tête de la Ceni du Burkina-Faso. Le Togo qui s’est engagé après le Bénin pour l’établissement d’une liste électorale permanente informatisée (Lépi) en dispose déjà. Ainsi, le président de la Ceni du Burkina-Faso, en vue d’une meilleure organisation des élections au Bénin a invité les médias, les acteurs politiques et le peuple béninois à une « profonde réflexion sur l’organisation des élections ». Dores et déjà, il préconise que la Cena devienne une structure pérenne afin de permettre par exemple la proposition, l’examen et l’adoption  du budget des élections et leur préparation déjà un an avant leur échéance comme c’est le cas dans son pays et d’autres pays de la sous région depuis plusieurs années et élections.

Ludovic D. Guédénon