Après le remaniement technique du 02 novembre 2007 :
Koupaki entre doute et démission
7 novembre
2007 - In La presse du jour
Le remaniement technique intervenu le
vendredi 02 novembre 2007 continue de susciter des commentaires au sein de
l’opinion publique. On parle de plus en plus d’une probable démission du
ministre d’Etat Pascal Irenée Koupaki, sans tenir compte du fait qu’entre lui
et Boni Yayi, il y a certainement un deal que très peu de personnes
connaissent.
Pascal
Koupaki va-t-il rompre les amarres avec Boni Yayi ? La plupart des proches
du ministre du développement contactés se refusent à répondre à cette
interrogation. Une attitude qui ne signifie pas qu’ils sont contre toute idée
de démission de leur patron, mais qui traduit plutôt un embarras. Ils sont
conscients du fait que, en un an et demi, Boni Yayi a sérieusement réduit les
marges de manœuvre de Koupaki. Si pour la première fois, cela est intervenu de
façon tout à fait normale, pour la seconde fois, l’ambiance au sein de
l’Exécutif et le moment choisi pour arracher le volet économie à Pascal Koupaki
ne laissent aucun observateur indifférent. Boni Yayi a voulu régler un compte à
son ministre d’Etat. Certainement une façon pour lui dire qu’il est et demeure
le maître du jeu après tout. Mais ceci n’est que l’arbre qui cache la forêt. En
effet, plusieurs sources crédibles font état de ce qu’il serait difficile pour
ne pas dire impossible pour Boni Yayi de se séparer de son ministre d’Etat. La
première raison est que, en peu de temps, Pascal Koupaki a convaincu tout le
monde presque, à commencer par Boni Yayi sur le fait qu’il est un véritable
technocrate. C’est à lui que le Bénin doit les performances économiques
actuelles. Dans la même logique, certains travailleurs du ministère des
finances lui attribuent la plupart des réformes actuellement en cours dans ce
département. La deuxième raison est plus ou moins politique. Les responsables
du changement n’étaient pas très préparés à la chose. Le rôle joué les premiers
jours par l’ancien ministre d’Etat chargé de l’économie, des finances et du
développement a été capitale pour que le Chef de l’Etat retrouve une boussole.
A preuve, depuis l’avènement du changement, c’est pratiquement le seul ministre
qu’on ne voit pas du tout sur le terrain politique. Il n’intervient que quand
il le faut. Peu de chefs d’Etat ont la chance d’avoir dans leur gouvernement un
homme de cette trempe. D’où l’embarras de Boni Yayi. Que le ministre Koupaki se
décourage et dépose le tablier, ce sera une grande perte pour le Bénin et le
Chef de l’Etat en est véritablement conscient.
Euloge Badou
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