Dossier d’ameublement, d’équipement et de décoration du palais de la présidence de la République :
La mafia à la présidance du changement aussi ?
Dans l’avis de présélection de l’ameublement, de l’équipement et de la décoration de la présidence de
Le
dossier de l’ameublement, de l’équipement et de la décoration des
nouveaux bâtiments du palais de la présidence continue d’être géré dans
une certaine opacité. En dépit des instructions fermes données par le
chef de l’Etat, des discriminations continuent d’être orchestrées,
toujours dans l’intention de ne pas jouer la carte de la transparence. Suite à la dénonciation
des tentatives d’exclusion des soumissionnaires nationaux, on avait
pensé que les personnes en charge du dossier allaient revenir à de meilleurs sentiments. Mais, c’est compter sans la détermination de ces dernières à aller au bout d’une certaine logique, qui n’est rien d’autre que de faire main basse sur le processus et le choix des soumissionnaires, et pouvoir en tirer profit.
En
effet, dans l’avis de présélection publié le 04 janvier 2008 dans le
journal des marchés publics, les fournitures sont réparties en 06 lots,
suivant les différents compartiments à équiper. Mais, chose curieuse,
aucun lot n’est attribué à l’espace présidentiel. Les auteurs de cette
curieuse répartition justifient officieusement leur décision par la
perspective du sommet de la Cen Sad. Ils estiment qu’ils n’auraient plus le temps matériel pour mettre en œuvre la procédure d’un appel d’offres en bonne et due forme. Ce
qui est contesté .L’intention de ces derniers est donc assez claire !
Ils entendent sans doute recourir au gré à gré pour attribuer le ou les
lots de l’espace présidentiel à des sociétés dont ils sont actionnaires
ou amis.
Un marché de plusieurs milliards en procédure de gré à gré ?
Un marché
de plusieurs milliards est donc en passe d’être attribué par le gré à
gré. Et dire que cela se passe sous le régime du changement, alors que
le chef de l’Etat est intervenu en personne pour tenter d’assainir la
gestion de ce marché juteux, qu’un groupuscule de cadres de son
entourage immédiat s’apprêtait à s’arroger ! On se souvient, le président Yayi, informé
des tentatives de mise à l’écart des soumissionnaires nationaux à dû
appeler à la rescousse l’Observatoire de lutte conte la corruption
(Olc). Grâce à celle-ci, et sous la houlette de son président,
Jean-Baptiste Elias, la procédure d’attribution des lots a été revue.
Mais en réalité, la mafia, savait bien qu’elle allait se réserver le
gros lot, la part du lion, l’espace présidentiel qui apparaît ici comme
le lot le plus prisé. Après, bien sûr, avoir jeté à la figure des soumissionnaires « pleurnichards » les miettes.
Le
feuilleton de ce dossier tend curieusement à ressembler à l’affaire
Kovacs que notre pays traîne depuis plusieurs décennies. Dans le cas
d’espèce, on croit savoir que des Béninois se sont associés à des
étrangers pour créer une ou des sociétés en vue de s’attribuer les
marchés juteux. On présume donc que l’espace présidentiel,
soigneusement soustrait des lots objets de présélection, leur
sera tranquillement attribué, en procédure de gré à gré. Le prétexte
étant tout trouvé : le sommet de la Cen Sad. Pendant ce temps, il y a
des soumissionnaires béninois, qui ont déjà fait leur preuve et qui
sont capables de répondre aux exigences des fournitures nécessaires à l’ameublement d’un espace présidentiel. Le changement serait-il déjà une désillusion pour les valeurs nationales ?
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