"LE BLOG DU Pr JOËL AÏVO"

Après son limogeage:

Dandjinou demande de prier pour le Bénin

4 juillet 2008

Au lendemain de son éjection du poste de directeur général du Port autonome de Cotonou, Jérôme Hounsi Dandjinou a été reçu hier, jeudi 3 juillet 2008, au téléphone, par la rédaction de la radio Océan Fm. A travers cette interview accordée, l’ex-Dg du Port dit avoir servi son pays.



Revenant sur le bilan de ses sept mois passés à la tête de l’institution portuaire, l’homme reconnaît avoir mis celle-ci sur orbite. Il en a, d’ailleurs, profité pour remercier le bon Dieu grâce à qui il a pu atteindre ce seuil. Interrogé sur les mobiles de son limogeage, Jérôme Dandjinou n’a pas voulu revenir sur l’événement. « Le débat n’est plus là », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter, en bon chrétien, que la vie est faite de monts et de vallées. Mais, quel regard porte l’ancien chef de la circonscription de Cotonou sur le pouvoir par rapport à la gestion du changement ? « Prions pour le Bénin », a-t-il répondu, pour finir. Il faut rappeler que c’est dans la nuit du mercredi dernier que la décision de suspension de Jérôme Dandjinou a été signée par son ministre de tutelle, Armand Zinzindohoué. Les raisons, elles sont toutes simples : « manquement grave à l’autorité » après sa sortie médiatique, dimanche dernier, sur une chaine de télévision locale où il a mis en cause des ministres du gouvernement, dans la difficile atteinte des objectifs de son plan d’action et de la lettre de mission reçue du chef de l’Etat.

Jacques A. Boco

L’artiste chanteur Radama z
« Le limogeage de Dandjinou vient d’être effectué. Il faut cependant que le ministre Znzindohoué vienne en personne clarifier l’acte. Jusque-là nul n’en sait les réels motifs. Il faut donc que lui-même soit suffisamment explicite beaucoup explicite parce qu’à l’entendre parler, on se rend à l’évidence qu’il y a anguille sous roche. Et vu que le même scénario s’est produit en 2004 sur la même personne et pour le même reproche, j’affirme qu’il y a là matière à réfléchir. »

Ibrahim Houdou, transitaire
« Depuis la nomination de Jérôme Dandjinou une seconde fois à la tête du port autonome, je savais que le même scénario de 2004 allait se reproduire. Et dans une telle situation, si on ne veut pas assister à des passages courts à la tête de cette institution, poumon de l’économie nationale, qu’on cesse de nommer des religieux de la trempe et de la même vision que Dandjinou. Pour moi, l’insubordination à lui reprochée n’est qu’un prétexte pour finir avec l’homme qui refuse de se mêler à la mafia. D’ailleurs, qu’on cesse de crier « changement » alors que la même tactique d’étouffer l’économie nationale mise en œuvre depuis les régimes défunts poursuit son cours. En tout cas, ce sera toujours ainsi mais sans le soi disant « Barbu ».

François Hounssou, secrétaire général du syndicat des travailleurs de la société des ciments du Bénin « La manière est trop forte… »
« Jérôme Dandjinou a été limogé par son ministre de tutelle pour manquement à l’autorité. Je l’ai lu aussi dans la presse. Vraiment, il faut reconnaître que Jérôme Dandjinou a été trop fort dans sa déclaration. Il est effectivement là pour travailler et, à ses dires, il n’a pas la main libre pour faire ce pourquoi il a été appelé. Mais il pouvait le dire d’une manière plus simple, plus courtoise pour être mieux compris. L’autorité à user de son pouvoir en frappant du poing sur la table. Les vérités sont difficiles parfois, mais il faut toujours trouver les moyens, mieux les bonnes manières pour le dire. Dandjinou pouvait manifester autrement son mécontentement au lieu d’étaler ce qu’il a ressenti durant les sept mois sur la place publique. »

Elie Codehou : opérateur économique
« Le limogeage du Directeur général du Port, Jérôme Dandjinou, me surprend. Cela me surprend en ce sens que pour un simple manquement à l’autorité il a fallu le limoger. Je me demande dans quel pays nous sommes ? Et où nous allons ? Jérôme Dandjinou n’a fait que réclamer ses droits d’être libre pour mieux faire le travail pour le quel il est nommé à la tête du Port, Moi je pense que le ministre de tutelle devait lui laisser la main libre. Ce directeur général a assez d’expérience de part son passage déjà à ce poste. Il nourrit des ambitions pour ce pays. A voir les 7 mois passés à la tête du port, on peut conclure que tout marche bien. Le limogeage du Directeur au Port autonome de Cotonou est un frein au développement du pays et pour ce faire porte une entorse à l’économie nationale. Le nouveau Directeur général qui sera installé ne maitrise rien, car tout est à reprendre à zéro. Au lieu de limoger, il vaut mieux s’occuper des dossiers plus importants comme l’installation des conseillers communaux ».



04/07/2008
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