Avec un Monsieur qui ne tient pas parole,
Négocier ?
mercredi 19 mars 2008
Arimi CHOUBADE
Rédigé 20 mars 2008
La ruse de palais s’est découvert une nouvelle
astuce : un forum. Enseignants et agents de santé en savent quelque chose.
Quand l’envie lui prend, au docteur-président, de feindre de tendre la main.
Dans le cas d’espèce, concernant le dialogue politique tout le monde aura
remarqué la rouerie des gens du changement depuis la déclaration du 12 mars
2008. Officiellement la bride se lâche pour les faucons qui collectionnent les
noms d’oiseau dans les médias à l’encontre des dirigeants des partis
politiques. Insidieusement, la propagande agite l’idée d’un forum politique.
En attendant que le porte-parole du gouvernement
dévoile le profil de ceux avec qui le grand chef souhaite parlementer. La
vieille classe politique ou les souteneurs de la pègre locale ? Au pays
fon et assimilé on dirait que les portraits d’ancêtres ont disparu de
l’arène ; sinon nul n’oserait ériger l’âge en tare. Surtout venant d’un
Alexandre Hountondji, député sous la première législature, un des inventeurs du
gouverner autrement en 1996, transfuge récidiviste, soutien inconditionnel du
régime Kékéréké durant toute la décennie précédant l’avènement du changement.
Lui qui a vécu de près les escapades de la pègre transfrontalière à travers les
frasques du présumé receleur international Hamani Tidjani.
De nombreux diplomates en poste à Cotonou ont eu
l’occasion de tester la volonté de Yayi Boni de parler avec ses concitoyens du
moins les institutions sociopolitiques légalement constituées. Au motif d’être
en communion avec le « peuple ». Or jusque là, malgré les
déploiements de fastes, aucun des meeting du changement n’a mobilisé 7 millions
de Béninois. De plus le pays ne dispose pas d’une constitution foraine ou non
écrite. Son peuple est matérialisé – hors consultation électorale – par
l’Assemblée nationale et non la rue des marcheurs et des applaudisseurs de
meetings. Les ballets du Français Hervé Besanscenot et son ami Allemand Albrech
Conze auraient été couronnés de succès que le 12 mars 2008 n’aurait jamais
existé dans les annales politiques béninoises.
Reste à dégoter au sein de la classe politique
des gens confiants en un éventuel face-à-face avec Yayi. A moins que ce dernier
n’entreprenne de donner de nouveaux gages de sa bonne prédisposition. Il suffit
de rechercher toutes ses signatures apposées sur des accords politiques avec
des partenaires floués au bout de quelques jours et commencer par les remettre
au goût du jour. Un exercice périlleux lorsqu’on sait que plusieurs
interlocuteurs auraient obtenu les mêmes promesses liées à un même avantage.
En sus, la mise en exécution des lois sur le
financement des partis et du statut de l’opposition, l’arrêt de
l’interventionnisme des religieux dans la gestion des affaires de
L’univers politique béninois n’est certainement
pas à une compromission près. Libre à qui veut croire au père noël constamment
en communion avec son peuple à bord de ses hélicoptères.
Mais malheur à qui se fera berner de
nouveau !
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